
La comparaison entre « covered bonds » et RMBS est de nouveau d’actualité
Les titres adossés à des prêts hypothécaires résidentiels (RMBS) font plus que résister à la crise. Ces six derniers mois, les spreads sur les asset-swaps des dettes bancaires seniors en zone euro se sont davantage creusés. Selon les données Bank of America/Merrill Lynch et Markit, l’écartement des marges a atteint 200 pb, 165 pb, 101 pb et 52 pb, respectivement, pour les dettes des banques italiennes, espagnoles, britanniques et néerlandaises. Contre 160 pb, 125 pb, 30 pb et 30 pb pour les RMBS de ces pays. Les titrisations affichent ainsi une performance plus proche de celle de leurs éternelles rivales, les obligations sécurisées (covered bonds), qui se sont respectivement écartées de 98 pb, 92 pb, 6 pb et 0 pb.
La comparaison entre RMBS et covered bonds, dont les émissions atteignent cette année les 140 milliards d’euros, est donc de nouveau d’actualité sur les marchés. «Les covered bonds ont expérimenté les mouvements de spreads les plus étroits au sein de tous les produits de taux et les RMBS arrivent juste derrière en second», note BoA/Merrill Lynch. Cela met fin à l’une des croyances de marché, qui voudrait que les spreads des RMBS soient excessivement volatils.
Sont-ils pour autant des solutions de financement rentables ? Cela dépend de la signature. D’après Deutsche Bank, la semaine passée, Barclays a placé un covered bond à 3 ans à une marge de 53 pb, soit presque 90 pb de moins que le niveau des spreads, sur le secondaire, de son RMBS à 3 ans. Son concurrent RBS a en vendu sur une maturité de 3 ans à 96 pb, à comparer à environ 160 pb pour le RMBS de la banque britannique. En revanche, pour la récente obligation sécurisée à 5 ans d’Abbey, le spread est ressorti à 150 pb, soit seulement 5 à 10 pb de plus que celui du RMBS du même sponsor.
BoA Merrill note qu’au Royaume-uni et en Italie, les marges des dettes bancaires seniors sont plus larges que celles des RMBS, ce qui suggère un avantage de financement pour les titrisations. Selon l’institution, les niveaux de spreads nominaux outre-Manche rendent les émissions de RMBS économiquement viables - le coût moyen pondéré des RMBS étant plus bas que le rendement de panier des prêts hypothécaires. D’ailleurs, dans ce contexte, la banque américaine n'écarte par une relance du marché primaire britannique des RMBS à court-moyen terme. Le coût en fonds propres des parts de titrisation retenues au bilan n’est pas pris en compte.
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Yémen : 35 morts et 131 blessés dans des raids israéliens sur les Houthis
Sanaa - L’armée de l’air israélienne a bombardé mercredi des sites des Houthis au Yémen, faisant 35 morts et 131 blessés, ont indiqué ces rebelles, qui contrôlent de larges pans du pays y compris la capitale Sanaa. «Le nombre de martyrs et de blessés parmi les citoyens victimes du crime sioniste perfide est passé à 35 martyrs et 131 blessés», a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé houthi, Anees Alasbahi, sur X, en précisant que ce décompte n'était pas définitif. Il avait dans un premier temps fait état de neuf morts et 118 blessés, et de recherches dans les décombres pour retrouver des disparus. Les raids ont ciblé la capitale Sanaa et la province de Jawf (nord), où Israël a indiqué avoir frappé des «cibles militaires» des Houthis. «Nous continuerons à frapper. Quiconque nous attaque, nous l’atteindrons», a déclaré après ces raids le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. La télévision Al-Massirah, organe des Houthis, a fait état de «martyrs, blessés et plusieurs maisons endommagées dans l’attaque israélienne contre le quartier général de l’Orientation morale», du nom donné aux services de communication des forces rebelles dans la capitale. Un grand panache de fumée grise s’est élevé au-dessus de Sanaa après les frappes, dont le bruit a résonné dans toute la ville, régulièrement attaquée par Israël, ont constaté des journalistes de l’AFP. «Nos défenses aériennes affrontent actuellement des avions israéliens qui lancent une agression contre notre pays», a déclaré dans l’après-midi le porte-parole militaire houthi, Yahya Saree. Tirs vers Israël Selon deux journalistes de l’AFP à Sanaa, un bâtiment utilisé par les forces armées houthies a été touché. Al-Massirah a également fait état de frappes israéliennes contre des bâtiments gouvernementaux à Jawf. L’armée israélienne, qui avait annoncé la veille avoir intercepté un missile tiré du Yémen, a dit avoir frappé des «camps militaires où des membres du régime terroriste avaient été identifiés, le siège des relations publiques militaires des Houthis et un site de stockage de carburant». Sa nouvelle attaque survient trois jours après qu’un tir de drone, revendiqué par les Houthis depuis le Yémen, a blessé un homme en tombant sur l’aéroport de Ramon, dans le sud d’Israël. Le mois dernier, des bombardements israéliens ont tué le Premier ministre et 11 responsables houthis, dans la plus importante opération israélienne contre ces rebelles proches de l’Iran. Depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023, les Houthis ont multiplié les tirs contre Israël et les attaques de navires marchands qui lui sont liés au large du Yémen, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens. En réponse, Israël a mené plusieurs séries de frappes meurtrières au Yémen, visant des ports, des centrales électriques et l’aéroport international de Sanaa. © Agence France-Presse