
La collecte des SCPI et OPCI subit l’effet Covid-19
L’Association française des sociétés de placement immobilier (Aspim) et L’Institut de l’épargne immobilière et foncière (IEIF) ont dévoilé les résultats des SCPI et OPCI grand public au premier semestre 2020. Sans surprise, leur collecte cumulée ralentit : elle s’établit à 5 milliards d’euros, soit 8% de moins sur un an. Pour le seul deuxième trimestre, le coup d’arrêt est extrêmement marqué : les SCPI ont collecté 875 millions d’euros, 60% de moins qu’un an auparavant. Après un premier trimestre record (+131% par rapport au premier trimestre 2019), le montant des souscriptions nettes du second trimestre s’est également considérablement réduit pour les OPCI, avec une chute de 50% par rapport au second trimestre 2019, à 332 millions d’euros.
Au-delà de l’impact du confinement sur les réseaux de distribution, ces chiffres s’expliquent aussi par les « mesures d’aménagement des loyers commerciaux en soutien aux TPE et PME en difficulté », selon Frédéric Bôl, président de l’Aspim. Il souligne que malgré une forte diminution, les SCPI et OPCI enregistrent tous deux « une collecte nette positive au premier comme au second trimestre ce qui a notamment permis de maintenir une excellente liquidité sur le marché des parts de SCPI ».
Les SCPI immobilier d’entreprise et fiscales ont collecté 3,43 milliards d’euros au premier semestre 2020, soit une baisse de 20% par rapport au premier semestre 2019. Elles sont pourtant restées très actives : 3,5 milliards d’euros d’acquisitions réalisés sur les six premiers mois de l’année (à peine moins que les 3,6 milliards du premier semestre 2019). « Les bureaux représentent toujours la majorité des acquisitions en valeur (57 %), suivis par les commerces (19 %), la logistique (8 %), l’hôtellerie (6 %) et la santé (4 % en incluant les EHPAD, résidences seniors et centres de santé) », détaille l’Aspim.
L’association relève une tendance à l’internationalisation. Alors que les acquisitions à l’étranger ne représentaient que 34% des investissements au premier semestre 2019, ils pèsent maintenant 43% des opérations. L’Allemagne représente la seconde destination la plus prisée des investisseurs après la France, en captant 16% des investissements.
Au 30 juin 2020, la capitalisation des SCPI atteignait 68,9 milliards d’euros, en hausse de 14% sur un an. Selon l’Aspim qui se base sur l’indice EDHEC IEIF Immobilier d’Entreprise France, la performance globale des SCPI d’entreprise au 30 juin 2020 s’établit à + 5,3 % sur une année glissante. Cette performance globale est constituée d’un rendement courant de + 4,2 %.
Les foncières cotées pèsent sur la performance des OPCI
Les OPCI grand public ont collecté 1,6 milliard d’euros au premier semestre 2020, soit une augmentation de 32% par rapport à la même période en 2019. « Après avoir enregistré des collectes mensuelles supérieures à 500 millions d’euros en février et mars, les souscriptions nettes ont chuté à 130 millions d’euros en avril, puis 34 millions d’euros en mai, avant de remonter à 168 millions d’euros en juin », précise l’Aspim.
L’actif net cumulé des OPCI s’élevait à 19,5 milliards d’euros au 30 juin dernier, soit une augmentation de 17% sur un an. La performance globale chute à -2,6 % depuis le 1er janvier et -0,2 % sur un an, selon l’indice IEIF OPCI Grand Public au 30 juin 2020. Des chiffres que l’Aspim explique par « une contre-performance de la poche foncières cotées suite au décrochage de marchés boursiers courant mars (l’indice Euronext IEIF SIIC France a reculé de 32,4% entre le 1er janvier et le 30 juin 2020) ».
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