La Chine poursuit les réformes pour séduire les investisseurs étrangers

Pékin a annoncé hier une série de mesures destinées à faciliter les investissements en devises étrangères, sur fond de baisse des IDE dans le pays
Patrick Aussannaire

Attendues par Moody’s sur la réforme du système financier dans un rapport publié hier, les autorités chinoises ont annoncé un assouplissement des règles d’investissements en devises étrangères ainsi qu’une accélération des octrois de licences d’investissements.

L’administration des échanges (SAFE) a également annoncé la suppression d’un accord préalable à l’ouverture de comptes en devises étrangères et de réinvestissement des gains de change. Les sociétés étrangères seront en outre autorisées à accorder des prêts à leur maison mère. Des mesures qui prendront effet dès le 17 décembre.

Le China Securities Journal indiquait en outré hier que les autorités prévoient de relever le plafond d’investissement de long terme autorisé pour les investisseurs étrangers, actuellement d’un milliard de dollars dans le cadre du programme QFII. Le mois dernier, Government of Singapore Investment Corp, Barclays et JPMorgan ont fait partie des heureux élus qui se sont vu accorder des quotas d’investissement dans le pays d’un montant total record de 2,8 milliards de dollars.

Les quatre plus grosses banques du pays ont réalisé des achats nets en devises étrangères en hausse de 23,8% en octobre, atteignant 37,7 milliards de dollars sur les dix premiers mois de l’année. Globalement, le système bancaire a acquis pour 21,6 milliards de yuans de devises étrangères en octobre, contre 130,7 milliards fin septembre. Et la PBOC a vu le poids de ses achats en devises étrangères auprès des banques commerciales chuter à 2% fin septembre, contre 97% un an plus tôt.

De plus, les investissements directs étrangers en Chine ont baissé de 0,2% sur un an au mois d’octobre à 8,31 milliards de yuans, soit un recul de 3,5% sur les dix premiers mois de l’année à 91,7 milliards, après une baisse de 3,8% sur les neuf premiers mois.

Les mesures sont rendues possibles par la quasi-convertibilité du yuan dans les comptes d’IDE. Le gouverneur de la PBOC a d’ailleurs mis mardi au premier plan de son calendrier de réformes la convertibilité du yuan. «Nous la réaliserons», s’est engagé Zhou Xiaochuan. HSBC estime que le yuan sera entièrement convertible d’ici cinq ans, et RBS dès 2015. La PBOC a par ailleurs durci le ton contre les délits d’initiés et manipulations de cours, et exprimé son intention d’accélérer les réformes et de développer son marché obligataire.

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