La Cades a déjà réalisé la moitié de son programme de financement 2014

Avec l’emprunt effectué hier, la Caisse d’amortissement de la dette sociale a levé 8,7 milliards d’euros sur les 15 à 18 milliards visés
Alexandre Garabedian

Ce qui est pris n’est plus à prendre. La Caisse d’amortissement de la dette sociale a placé hier 5 milliards d’euros d’obligations à 5 ans, profitant d’une demande très élevée. Ce deuxième emprunt de référence succède à celui de 5 milliards, en dollars, réalisé le 23 janvier dernier. Avec l’équivalent de 8,7 milliards d’euros levés par le biais de ces deux emprunts benchmarks, l’établissement chargé d’amortir la dette héritée des déficits sociaux en France a déjà réalisé la moitié de son programme de financement 2014 à moyen et long terme. Celui-ci a été fixé entre 15 et 18 milliards d’euros.

«Nous visions au départ une taille de 2 à 3 milliards d’euros, mais l’offre a vite suscité l’emballement des investisseurs pour la signature Cades. Le livre d’ordres a atteint 7 milliards d’euros et la Cades a choisi de servir cette demande», explique Damien Carde, responsable DCM secteur public chez RBS, l’une des quatre banques en charge du placement avec BNP Paribas, CA CIB et Natixis.

Les titres ont ainsi été mis à prix à un spread de 11,3 points de base par rapport à l’emprunt d’Etat français de référence, et à un coupon final de 1,125%, l’un des plus bas pour la Cades sur cette échéance. Le papier a été placé à 93% auprès d’investisseurs non résidents, l’Asie (49%) devançant l’Allemagne (22%) et les autres pays de l’Union européenne (12%). Les banques centrales, toujours friandes de papier quasi-souverain, se sont octroyé 58% des titres, contre 20% pour les banques, 18% pour les sociétés de gestion de portefeuilles et 4% pour les compagnies d’assurances.

Mi-janvier, en présentant son programme d’émissions 2014, la Cades avait signalé sa volonté d’aller chercher des échéances à 3-5 ans, un secteur où elle affichait un creux en termes de tombées obligataires. Le programme prévoyait au total 6 milliards de nouveaux emprunts de référence en euros et 4 à 5 milliards en dollars, le reste provenant d’abondements, de titres indexés, d’émissions en autres devises et de placements privés.

La Cades peut désormais envisager le reste de l’année avec sérénité, alors que la remontée tant annoncée des taux en France n’a pas encore eu lieu. La diligence de l’établissement s’explique aussi par l’histoire récente. En 2011, la crise des dettes en zone euro avait perturbé son programme de financement lorsque le marché du dollar s’était fermé aux émetteurs français.

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