La BPI prend place dans le pacte de compétitivité du président de la République

La Banque publique d’investissement s’inscrit dans un ensemble de mesures. Elle sera plus que l’addition de ses composantes, promet François Hollande
Sylvie Guyony
François Hollande. Photo: Witt/pool/REA
François Hollande. Photo: Witt/pool/REA  - 

En pleine mêlée sur la compétitivité, le président de la République a décidé hier soir de «poser le ballon» devant 2.000 entrepreneurs choisis par Oséo pour représenter les entreprises de croissance et 1.000 autres invités réunis pour la deuxième rencontre du réseau «Oséo excellence». François Hollande leur a exposé sa «stratégie de compétitivité», qui prendra en compte le rapport de Louis Gallois attendu vers le 6 novembre. Il a annoncé «un ensemble de moyens»: outre la «permanence des dispositifs» en faveur des PME, des «réformes structurelles» (un taux modulé pour l’impôt sur les sociétés selon leur taille, le financement de la protection sociale face au coût du travail, la sécurisation de l’emploi) ainsi que le lancement de Banque publique d’investissement (BPI). «La compétitivité, c’est aussi la qualité du financement», a-t-il souligné, mais elle «dépendra beaucoup de la politique industrielle», avec ses filières prioritaires: l’automobile, la santé, l’agro-alimentaire.

«La BPI, c’est Oséo en encore plus grand», a lancé François Hollande. Le projet de loi adopté en conseil des ministres le 17 octobre se fonde d’ailleurs sur l’ordonnance ayant créé Oséo. Dès 2013, la compagnie financière BPI-Groupe, codétenue par l’Etat et la Caisse des dépôts, organisera les synergies nécessaires autour de guichets uniques en régions. Son conseil d’administration sera présidé par le directeur général de la CDC, Jean-Pierre Jouyet. Son DG sera, lui, nommé par décret, donc par l’Etat, parmi les administrateurs (quatre pour chacun des actionnaires, deux représentants des régions, deux des salariés et trois personnalités compétentes). On sait déjà qu’il s’agira de Nicolas Dufourcq, numéro deux de Capgemini, qui a reçu la mission d’achever le montage de la BPI d’ici la fin de l’année.

«J’ai cru comprendre que le DG aura deux adjoints», glisse Henri Emmanuelli, président du conseil de surveillance de la CDC (L’Agefi hebdo du 25 octobre). L’Etat aura une voix prépondérante pour choisir celui en charge des activités de crédit bancaire (BPI-Financement-Innovation, l’ex-Oséo), la CDC pour celui en charge des opérations de haut de bilan (BPI-Investissement, ex-Fonds Stratégique d’Investissement, CDC Entreprises et autres fonds de la CDC). Reste à signer un bon pacte d’actionnaires. Mais, pour la CDC, la priorité est de ne pas avoir trop de provisions et moins-values à enregistrer dans l’affaire.

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