
La BCE reste vigilante face à la montée du risque émergent
La BCE reste en vigilance active. Les minutes de sa dernière réunion font état d’une inquiétude croissante quant aux effets du ralentissement des économies émergentes, et notamment de la Chine, sur la reprise de l’activité et de l’inflation en zone euro.
La BCE rappelle que la modification surprise du régime de change de la Chine intervenue au mois d’août a eu des effets de contagions forts sur les marchés internationaux, avec une chute des marchés actions européens, américains et japonais allant de 7% à 13% au cours de l’été, alors que la correction historique des marchés actions chinois a fait repartir le prix des matières à la baisse.
L’effet de contagion chinois
«Si les effets réels sur l’Europe de la crise de la Chine et des pays émergents sont faibles, l’effet le plus négatif vient de la réaction violente des marchés financiers (actions, dette des entreprises), qui est déstabilisante et accroît le coût du financement des entreprises», estime Natixis. La BCE met également en avant la forte hausse de l’euro contre l’ensemble des devises émergentes depuis avril. «La BCE a de bonnes raisons d’être plus sensible aux évolutions des marchés émergents, les variations du taux de change effectif constituant le point de pression clé dans un contexte d’affaiblissement de la demande externe», estime BNP Paribas.
Le Conseil des gouverneurs se montre d’ailleurs unanime pour considérer que les perspectives d’inflation sont orientées à la baisse. Si l’inflation globale en zone euro a rebondi de -0,6% à +0,3% entre janvier et mai et le taux de swap inflation 5 ans dans 5 ans de 40 pb à 1,86% après le lancement des achats de titres publics (PSPP) de la BCE, l’inflation est depuis repassée en territoire négatif. Le taux 5 ans dans 5 ans est revenu sur ses niveaux de février, à seulement 1,56%.
Le consensus anticipe de nouvelles mesures de la BCE d’ici à la fin de l’année. Un premier geste a été fait avec le relèvement du plafond de ses rachats à 33% si cela ne lui confère pas de minorité de blocage en cas de restructuration de dette.
«Selon nos calculs reposant sur l’hypothèse optimiste que la Bundesbank sera capable d’absorber l’ensemble des papiers éligibles au programme PSPP, la BCE pourrait se trouver à court d’obligations allemandes et d’agences au mois de novembre 2017 et même en juillet 2017 si les rachats mensuels sont augmentés de 10 milliards d’euros à partir de janvier 2016», alerte néanmoins ING.
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