
La Banque d’Angleterre maintient son discours accommodant
La Banque d’Angleterre (BoE) reste prudente sur les perspectives de reprise économique et d’inflation. Les minutes de la réunion du comité de politique monétaire (MPC) de jeudi, publiées dans la foulée, confirment les attentes d’un relèvement plutôt tardif des taux.
Huit membres du MPC ont décidé de maintenir le taux à 0,50% et le stock des achats d’actifs à 375 milliards de livres, tandis que Ian McCafferty a plaidé à nouveau pour un relèvement des taux de 25 pb. Il s’appuie sur les perspectives d’augmentation des prix domestiques et argue qu’il plus facile de normaliser progressivement la politique monétaire si la première hausse des taux est réalisée tôt.
La BoE note qu’«il y a eu peu de signes d’un ralentissement marqué de l’activité économique chinoise» mais relève que l’activité dans les autres pays émergents a encore reculé au deuxième trimestre. Selon certains banquiers centraux «les développements récents sur le plan de l’activité économique mondiale indiquent que les perspectives sont probablement plus faibles que ce qui avait été estimé au moment du rapport sur l’inflation en août».
En novembre, la BoE devrait estimer de façon plus détaillée l’impact des événements internationaux sur l’activité domestique. «L’impression d’ensemble est que le MPC est plus inquiet au sujet des développements mondiaux», estime Dominic Bryant, économiste chez BNP Paribas. Celui-ci a reporté sa prévision d’une hausse des taux de la banque centrale de février à mai 2016. «C’est toujours bien avant ce qu’attend le marché qui donne seulement 80% de chances pour une hausse des taux d’ici à novembre 2016», souligne l’économiste.
La BoE note aussi que les perspectives à court terme pour l’inflation «apparaissent plus faibles qu’au moment du rapport sur l’inflation d’août». A l’époque, la BoE s’attendait à ce que la variation de l’indice des prix, qui était à 0% en août, rebondisse à partir de la fin de l’année. La BoE estime désormais que l’inflation devrait rester en dessous de 1% jusqu’au printemps 2016, soit bien en dessous de la cible de 2%.
«La BoE ne va pas se presser de relever les taux», conclut Sylwia Hubar, économiste chez Natixis. Cette dernière relève les risques que font peser la consolidation budgétaire et le débat autour du Brexit pour la croissance et n’attend pas de resserrement monétaire avant la mi-2016.
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