Knight Capital envisage de céder ses activités de tenue de marché

Getco et Virtu Financial se préparent à déposer des offres pour cette filiale qui contrôle environ 10% du marché américain
Antoine Duroyon

Déficitaire à hauteur de 400 millions de dollars sur les neuf premiers mois de l’année en raison d’un bug technologique qui a perturbé le marché, mais rentable de 2009 à 2011 (664 millions de dollars de bénéfice avant impôt), l’activité de tenue de marché (market making) de Knight Capital Group éveille les convoitises. Selon le Wall Street Journal (WSJ), la filiale serait dans le viseur d’au moins deux concurrents.

Les teneurs de marché automatisés Getco et Virtu Financial devraient ainsi déposer dans la semaine deux offres de reprise distinctes. Getco connaît déjà bien Knight puisque la société faisait partie des six investisseurs ayant acquis 400 millions de dollars d’obligations convertibles pour sauver le groupe de la faillite. Les autres investisseurs incluaient Blackstone, Stifel Nicolaus & Co, Ameritrade, Stephens et Jefferies. Si ces investisseurs convertissaient l’ensemble de ses titres, Getco détiendrait 15,6% de Knight.

Malgré ses déboires, l’activité de tenue de marché est très attrayante, notamment en raison de ses liens avec des courtiers en ligne. Knight est ainsi le premier opérateur d’ordres de bourse pour les sociétés de courtage en ligne américaines, rappelle le WSJ. La filiale de Knight détient les plates-formes Hotspot FX et BondPoint et fournit de la recherche et des services de gestion d’actifs. Le chiffre d’affaires de l’activité s'élevait à 704,5 millions de dollars en 2011, en hausse de 28%. Cela représentait la moitié du chiffre d’affaires global du groupe.

Hier, Thomas Joyce, le directeur général de Knight, est intervenu pour tenter de calmer la fièvre. Il a assuré dans un email à ses employés que l’activité se poursuivrait normalement sans besoin de cash supplémentaire et que la société tournait à plein régime. Selon ses résultats publiés le mois dernier, la société détenait 421 millions de dollars de trésorerie et équivalent.

Un écueil risque toutefois de compliquer une éventuelle cession : l’enquête ouverte par la SEC sur les ordres erronés en août et sur les procédures de contrôle du risque de Knight. Etant donné ces troubles réglementaires potentiels, toute transaction pourrait comprendre une protection juridique de l’acquéreur vis-à-vis de ces éléments, rapporte le WSJ de sources proches du dossier.

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