Kepler suit le développement des plates-formes obligataires

La société veut offrir aux investisseurs une vision d’ensemble sur les plates-formes avec sa recherche crédit et des services post-trade
Solenn Poullennec

Kepler Chevreux veut aider les investisseurs à traiter sur la dette d’entreprise. La société de Bourse compte lancer d’ici à l’automne un service qui se veut donner une vision d’ensemble et un accès aux différentes plates-formes dédiées.

L’initiative s’inscrit dans la lignée des travaux de Place du comité Cassiopée. Alors que le marché obligataire reste avant tout un marché de gré à gré, ceux-ci ont débouché sur la création de plates-formes telles que celle d’Euronext, BondMatch, ou MTS Credit. En guise de clin d’œil, Kepler Chevreux a d’ailleurs baptisé son futur service Electryon, du nom du petit-fils de Cassiopée.

«La liquidité est fragmentée à l’heure actuelle: il y en a bien sur les marchés traditionnels centralisés, mais vous avez aussi d’autres plates-formes alternatives (MTF). Pour un client, devoir se connecter à chaque plate-forme est quasiment mission impossible. Ce que Kepler Cheuvreux veut offrir, c’est un accès mutualisé», explique Philippe Musette-Sykes, directeur de la dette et du crédit du courtier.

Pour se démarquer de concurrents tels que Bloomberg, Kepler Chevreux mise sur l’offre de sa recherche crédit. La société s’est par ailleurs associée au cabinet de conseil spécialisé dans les systèmes d’information, Invivoo. Guillaume Morel, PDG du cabinet, assure que sa technologie permettra d’offrir un accès aux marchés «à un prix très compétitif» et des services post-trade.

Parmi les plates-formes européennes (Xetra, EuroTLX etc) auxquelles Kepler Chevreux compte donner accès, BondMatch n’a toujours pas vraiment décollé. « Nous sommes toujours dans une situation ou le carnet d’ordres n’est pas équilibré, les exécutions sont encore irrégulières», explique Nathalie Masset, directeur des marchés obligataires européens d’Euronext. Elle se veut cependant optimiste : « nous sommes en train de discuter avec des banques qui veulent devenir membres. Elles voient que le marché se tourne vers un système plus transparent et veulent être les premières à se positionner».

«Les plates-formes multilatérales se développent pour les petits tickets, ce ne sont plus des montants dérisoires», explique Vincent Cornet, directeur de la gestion de LBPAM. Il souligne cependant que le développement est encore lent car «tout le monde est dans une situation très prudente en termes de gestion des coûts» et «il y a une demande considérable sur le crédit qui donne l’impression que le problème de liquidité n’existe plus».

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