Debory Eres assoit son modèle alternatif dans l’épargne salariale

Le distributeur indépendant continue d'étoffer son offre de fonds co-marqués pour empiéter sur le pré carré des banques leaders du marché
Amélie Laurin

Debory Eres continue d’innover dans l’épargne salariale. Avant le lancement de son premier produit individuel, sous la forme d’un Perp (plan d’épargne retraite populaire), le distributeur indépendant a présenté vendredi son premier fonds géré par une société étrangère, le britannique M&G Investments. Eres, la société de gestion de Debory, proposait jusque-là des FCPE (fonds commun de placement d’entreprise) co-marqués avec une quinzaine de boutiques françaises, telles Carmignac, DNCA et Comgest.

Face à Amundi, Natixis AM et BNPP IP, qui concentrent 60% des 100 milliards d’euros d’encours de l’épargne salariale en France (selon l’AFG, au 30 juin), «nous cherchons à ouvrir l’environnement de l’épargne salariale aux meilleurs gérants, affirme Nicolas Vachon, président d’Eres, 12e acteur avec moins de 1% du marché. Nous allons chasser sur les terres du monétaire et de la gestion obligataire benchmarkée classique» qui pèsent 50% des actifs des FCPE malgré des performances faibles, voire nulles.

Dix-huit mois de discussions ont permis de lever les réticences au siège de M&G qui n’avait «jamais eu de fonds avec deux marques», pointe Brice Anger, directeur général de M&G en France. Eres M&G Equilibre est investi dans trois fonds de droit britannique alloués en actions et/ou obligations. Ce produit flexible offre à M&G un nouveau débouché indirect auprès des conseillers en gestion de patrimoine indépendants (CGPI), qui représentent avec les banques privées un tiers de ses 5 milliards d’encours en France.

Via les CGPI et courtiers indépendants, Debory commercialise ses solutions d’épargne salariale (environ 850 millions d’euros d’encours) et d’épargne retraite (100 millions) auprès de 8.000 entreprises. Ses principales cibles sont les TPE et PME, peu équipées, mais la société vise aussi les grands groupes à qui elle vend des briques de produits, à défaut d’abattre les murs érigés par les mastodontes du secteur.

«Les grandes entreprises veulent améliorer les performances de leur épargne salariale qui est un marché transférable, contrairement à l’assurance vie, déclare Jérôme Dedeyan, président de Debory qui travaille avec sept teneurs de comptes spécialisés (Natixis Interépargne, Amundi Tenue de comptes, etc). Optimiste, le distributeur rappelle que «le marché de l’épargne salariale et retraite collective a doublé en dix ans», malgré les virages fiscaux et les fenêtres de déblocage ouvertes régulièrement par les pouvoirs publics.

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