
Comment mieux calculer le niveau de capital dans le cas d’une gestion risk arbitrage

Quel est le bon niveau de fonds propres requis par une stratégie de gestion d’actifs «risk arbitrage», c’est-à-dire privilégiant l’arbitrage des fusions et acquisitions annoncées ? Dans une note datant de mars 2016, Fabienne Cretin, directeur Gestion performance absolue arbitrage actions chez Ofi AM, propose des pistes pour améliorer le calcul de ce niveau de fonds propres connu sous le nom de Solvency capital requirement (SCR). L’enjeu ? Démontrer que le risk arbitrage a largement sa place dans l’allocation stratégique des assureurs dans le cadre de Solvabilité II.
Pour les gérants d’actifs, l’arbitrage des fusions et acquisitions annoncées constitue une stratégie d’investissement peu exposée à la volatilité et dont la principale caractéristique est d’être faiblement corrélée au marché des actions, affirme la note. Or avec l’instauration de la régulation Solvabilité II, cette stratégie est pénalisée par un SCR Marché compris entre 29 et 49% car elle est considérée comme un portefeuille action long only, ajoute-t-elle. Ce mode de calcul doit être mis en oeuvre par les assureurs dès 2016.
« Cette approche ne reflète cependant pas les réels risques inhérents au risk arbitrage (risque d’échec et risque de liquidité) qui sont bien inférieurs au risque de marché des actions », estime Fabienne Cretin. Dès lors, l’objectif est d’ « estimer plus justement le besoin en capital du risk arbitrage compte tenu des risques spécifiques de cette stratégie, et ce tout en restant dans l’esprit de Solvabilité II », écrit cette professionnelle.
Selon l’estimation d’OFI AM, le SCR Marché de la stratégie devrait ressortir dans une fourchette de 8 – 11% contre 29 - 49% dans le cadre actuel de Solvabilité II.
Plus d'articles du même thème
-
Talence Gestion recrute une responsable de l’ingénierie patrimoniale et fiscale
Depuis 2020, Anne Berry occupait le poste de directrice de l'ingénierie patrimoniale chez Kiplink Finance. -
MFS, DNB et Candriam sont les meilleurs élèves en matière de stabilité des gérants
Dans son étude sur les 100 principales familles de fonds en Europe, Morningstar a évalué la stabilité des équipes de gestion, un point clé pour de nombreux investisseurs. -
Bertrand de Surmont élu président de l’Ancia
Le président de Planète CSCA est élu pour deux ans à la tête de l'association.
Sujets d'actualité
- La SEC a collecté des messages d'employés de sociétés de gestion envoyés sur des messageries privées
- CoinShares lance une activité de hedge funds crypto
- Fonds datés, la résistance dans la tempête
- Exclusif Patrimonia : Les CGP renforcent leur pouvoir d’attraction auprès des sociétés de gestion
- Amundi s'intéresserait à l'italien Anima
Contenu de nos partenaires
-
Europe
Ukraine: pourquoi la Pologne a perdu ses nerfs
Sur fond d'élections incertaines dans trois semaines, Varsovie ouvre une crise avec Kiev en annonçant la fin des livraisons d'armes -
Taulier
Gérard Larcher: à droite, c'est lui le patron
Vainqueur annoncé des sénatoriales de ce dimanche, le président du Sénat est désormais l'homme fort de son camp -
Editorial
Climat: le difficile numéro d’équilibrisme du Président
Le chef de l’Etat a beau promettre du concret, de la simplicité, du «positif», la transition écologique est comme le courant électrique : on va invariablement de la borne «plus» vers la borne «moins»