Christine Lagarde veut un séminaire sur les matières premières

La ministre des Finances organisera une réunion internationale sur le sujet dans le cadre de la présidence française du G20
Violaine Le Gall

La question des changes ne sera pas la seule à faire l’objet d’un séminaire spécifique durant la présidence française du G20. Les matières premières aussi auront leur réunion internationale.

«J’organiserai un séminaire sur les matières premières», a déclaré hier la ministre des Finances Christine Lagarde lors d’une conférence organisée par l’European American Presse Club. La France souhaite une meilleure régulation des marchés dérivés et physiques de matières premières. Elle veut, pour ces marchés, faire le même travail de régulation que celui en cours les marchés financiers.

De nombreuses questions se posent sur ce dossier. Concernant les marchés physiques, Christine Lagarde a souligné hier la nécessité de disposer de données sur les réserves de matières agricoles pour une année donnée. Elle s’est aussi demandé s’il était «stratégique de mettre un certain nombre de stocks en accessibilité garantie pour éviter des crises alimentaires». Le 24 janvier dernier, lors de sa conférence de presse sur le G20, le président Nicolas Sarkozy avait déjà proposé la création d’une base de données internationale sur les matières premières agricoles. Enfin, Christine Lagarde s’est interrogé sur la faisabilité d’un «mécanisme assurantiel qui permette à un certain nombre de producteurs de se protéger contre des aléas autrement que par des achats massifs de futures».

Evoquant le marché financier sur les matières premières, la ministre des Finances a rappelé que des questions avaient été traitées aux Etats-Unis par la CFTC mais pas dans d’autres régions du monde. «Doit-on faire des appels de marge plus importants? Doit-on regarder à la loupe le stockage d’un certain nombre de matières premières?»s’est-elle interrogée. La France a déjà évoqué il y a quelques semaines un projet d’identification des opérateurs sur les marchés dérivés de matières premières en tant qu’acteurs commerciaux ou non commerciaux.

Les matières premières sont également au cœur des préoccupations européennes. Le commissaire au Marché intérieur Michel Barnier s’est prononcé en faveur de la possibilité d’imposer des limites de positions sur les marchés dérivés de matières premières, une idée qui serait soutenue par la plupart des pays européens, à l’exception du Royaume-Uni. Ce qui n’a «pas étonné» Christine Lagarde compte tenu de l’importance de ce marché outre-Manche.

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