Amundi se rapproche du cap des 1.000 milliards d’euros d’encours

La filiale de gestion du Crédit Agricole est déjà proche de ses objectifs 2016 grâce à une forte collecte et à des effets de marché positifs.
Alexandre Garabedian

Amundi visait 1.000 milliards d’euros d’encours à fin 2016. Au rythme actuel, l’objectif formulé en mars 2014 dans le cadre du plan à moyen terme (PMT) du Crédit Agricole pourrait être atteint bien avant. La filiale de gestion de la banque verte affichait à fin mars 954 milliards d’euros d’actifs gérés ou conseillés, soit 67 milliards de plus en trois mois et 145 milliards en un an.

Une bonne part de la performance vient certes d’effet de change et de marché favorables, qui ont fait gonfler les encours de 47,4 milliards sur le trimestre. L’intégration de l’autrichien Bawag Invest a par ailleurs apporté 5,3 milliards.

Mais la collecte s’est révélée aussi de bonne tenue: 24 milliards, réalisés pour moitié à l’international. Pour la première fois depuis longtemps, les réseaux France (Crédit Agricole, LCL, Société Générale, Crédit du Nord…) ont enregistré un léger flux positif de 0,6 milliard, portant la collecte réalisée auprès des particuliers à 9,9 milliards, contre 14,1 milliards pour les institutionnels et entreprises. Les fonds monétaires ont représenté près de la moitié des souscriptions, malgré l’environnement de taux zéro, car les traditionnels produits très courts (moins de 3 mois) ont cédé le pas à des investissements un peu plus longs.

Dans le PMT 2014-2016 du Crédit Agricole, Amundi visait aussi le maintien d’un coefficient d’exploitation «au meilleur niveau de l’industrie, inférieur à 60%». A l’époque, la filiale se classait elle-même au deuxième rang des grands asset managers mondiaux avec un ratio coût sur revenus de 55%, derrière T Rowe Price (53%), mais devant BlackRock (59%) et Invesco (60%). A fin mars, le coefficient d’exploitation d’Amundi avait reculé à 53,9%. Ceux de T Rowe Price et de BlackRock s’établissaient respectivement à 53,5% et 60,8%.

En présentant ses derniers résultats trimestriels comme directeur général de Crédit Agricole SA, Jean-Paul Chifflet a d’ailleurs mis en exergue l’activité soutenue des métiers de gestion de l’épargne. Ajouté à une reprise du crédit, cet environnement ne se traduit cependant pas dans les revenus de la banque de détail en France. «L’épargne réglementée coûte trop cher et pénalise la France dans le financement de son économie, tonne Jean-Paul Chifflet. Il faut baisser le coût du Livret A et des PEL».

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