123 IM ouvre son capital aux familles Louis-Dreyfus et Ducros

Réjane Reibaud
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La société de capital investissement 123 IM franchit une nouvelle étape de son histoire. Fondée en 2000 par trois associés en vue de commercialiser auprès des particuliers des solutions de capital venture (123 IM s’appelait 123 Venture jusqu’en 2017) qui leur donnaient accès à des petites sociétés non cotées, elle a décidé d’ouvrir son capital à de nouveaux actionnaires. Deux single family office signent donc leur arrivée. Il s’agit de Celeste Management, le family office de la famille Louis-Dreyfus basé à Genève, et Spice Capital, celui de la famille Ducros (la marque d’épices) basé à Londres. Entre aussi au capital l’entrepreneur français Jean-Philippe Cartier (H8 Invest) ainsi que d’autres petits investisseurs restés anonymes. A eux tous, ils détiendront 25% du capital. 123 IM était jusqu’à présent détenu à 100% par ses trois associés, ses salariés et des actionnaires privés non opérationnels. Un des trois associés d’origine, Richard Allanic, est décédé en 2011 et sa participation est revenue à ses enfants qui sortent aujourd’hui du capital. Olivier Goy, associé depuis l’origine et connu pour être aussi le fondateur d’October (ex-Lendix) reste au capital au côté de Xavier Anthonioz, le président du directoire. La part des salariés est passée, quant à elle, d’une dizaine de pourcents à 25%, une façon d’assurer le passage de relais aux générations futures. Xavier Anthonioz veut ainsi donner une chance à 123 IM, qui gère 1,3 milliard d’euros aujourd’hui, de doubler de taille d’ici 5 ans. «Aujourd’hui, on sent bien que le marché s’accélère et il faut qu’on se donne les moyens d’accélérer aussi», explique-t-il. L’idée est de profiter de l’orientation des flux de collecte du private equity des institutionnels vers les particuliers. «Nous nous considérons comme les précurseurs dans la démocratisation du private equity vers la clientèle des particuliers», revendique-t-il. Pas étonnant dès lors qu’il regarde avec circonspection ses concurrents, ou nouveaux concurrents de type Altaroc ou Moonfare, dire qu’ils se lancent dans le private equity à destination du retail. «Je suis toujours amusé de lire partout que la démocratisation du private equity commence, alors qu’on le fait depuis 20 ans! A ce titre, nous sommes trèsfiers des 2,5 milliards d’euros collectés auprès des investisseurs privés depuis l’origine ». La société vise donc à la fois une croissance organique, par la diversification de ses activités, mais aussi une croissance externe. Elle l’a fait ces dernières années en rachetant par exemple Lendosphere, une plateforme de financement participatif de la transition énergétique. Elle compte aussi investir pour moderniser ses outils digitaux et lancer une nouvelle plateforme de distribution numérique B2B2C auprès des conseillers financiers et des banques privées.

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