
Permira se dit prêt à saisir les opportunités

Alors que Permira était parvenu à collecter 16 milliards d’euros l’été dernier pour son dernier fonds phare, de huitième génération, ce dernier vient finalement d’être bouclé à 16,7 milliards d’euros. Ce niveau se révèle ainsi bien supérieur à l’objectif initialement fixé, de 15 milliards d’euros.
La société d’investissement a dès lors les coudées franches pour saisir les opportunités, dans un contexte toutefois plus difficile pour le private equity, en pleine phase d’ajustement des valorisations. «Les fonds levés en période de crise représentent historiquement les meilleurs millésimes. Certes, la visibilité globale est aujourd’hui très faible concernant l’évolution de l’environnement macroéconomique et nous nous montrerons plus que jamais prudents. Nous regardons les dossiers au cas par cas», perçoit Alexandre Margoline, partner chez Permira.
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Investi à 30%
Le pipeline est fourni. «Notre travail n’est pas aujourd’hui d’aller chercher les dossiers, mais d’être très méticuleux dans la sélection. Si les écarts de valorisation sont encore très élevés dans les secteurs de la santé et des services aux entreprises par exemple, ceci est moins le cas dans d’autres comme la tech ou la consommation», juge Alexandre Margoline. Le véhicule est d’ores et déjà engagé à quelque 30% via quatre opérations : Mimecast (cybercloud), Zendesk (logiciel CRM), Reorg (business intelligence) et Acuity Knowledge Partners (business intelligence).
Le fonds de Permira marque une augmentation de plus de 50% par rapport au véhicule de septième génération levé en 2019, pour 11 milliards d’euros. «Accompagner des sociétés plus importantes en taille, et par définition souvent plus robustes, offre un meilleur track record. Par ailleurs, nous investissons dans des secteurs en forte croissance, ce qui induit une augmentation de la taille moyenne des cibles que nous visons», explique Alexandre Margoline.
D’autres méga-fonds sont en cours de levée, à l’image de celui d’EQT, qui cherche à collecter 20 milliards d’euros, ou encore Hellman & Friedman et Blackstone, qui visent chacun 30 milliards de dollars. Alors que la poudre sèche (dry powder), les capitaux engagés par les investisseurs mais non encore investis, atteignait 3.700 milliards de dollars fin 2022, selon Bain & Cie, la concurrence devrait rester intense dans le private equity.
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