
Partners Group rouvre le marché français des méga LBO avec Foncia

Peu connu en France, Partners Group a créé la surprise. Eurazeo et Bridgepoint ont annoncé hier être entrés en négociations exclusives avec le fonds suisse pour lui céder Foncia. Le groupe de services immobiliers et d’administration de biens serait valorisé 1,8 milliard d’euros, assure à L’Agefi une source proche du dossier, c’est-à-dire dans le bas de la fourchette de 1,8 à 2 milliards évoquée précédemment. Le groupe français vaudrait tout de même plus de 11 fois son Ebitda attendu en 2016 (154 millions d’euros) et plus de 13 fois celui de 2015 (132 millions d’euros).
Pour remporter la mise face à Blackstone et aux consortiums menés par Ardian et CVC, Partners Group s’est allié à la Caisse de dépôt et placement du Québec lors des enchères menées par Rothschild. Si elle n’est pas citée à ce stade, l’institution canadienne interviendra bien en tant que co-investisseur, confirment plusieurs sources.
Avec Foncia, Partners Group pourrait conclure le premier LBO français de l’année supérieur à un milliard d’euros. KKR a signé en mars le rachat de l’électronique de défense d’Airbus pour 1,1 milliard d’euros mais le bouclage de cette opération, menée dans un secteur sensible, n’est attendu qu’au premier semestre 2017.
Des spin-off plus conséquents pourraient suivre, avec la cession annoncée de Morpho, une division de Safran, et d’Atotech, une filiale de Total. «Les offres de premier tour sont attendues ce mois-ci pour Morpho, qui vaudrait environ 2 milliards d’euros. La vente d’Atotech n’a pas débuté mais Total en attendrait autour de 3 milliards d’euros, pour un Ebitda compris entre 250 et 300 millions de dollars (220 à 260 millions d’euros, ndlr)», assure une source de marché. Ces dossiers très disputés suscitent l’intérêt de fonds de capital-investissement, tel Carlyle pour Morpho, mais aussi d’industriels.
L’an dernier, quatre opérations menées en France par des fonds anglo-saxons avaient dépassé le seuil d’un milliard d’euros de valorisation, soit un niveau inégalé depuis 2011. Apollo a racheté Verallia 3,27 milliards de dollars, Cinven a déboursé 1,3 milliard pour Labco, tandis que CVC a acquis Linxens pour 1,68 milliard et a fusionné Vedici avec Vitalia pour 1,04 milliard. Les 20 plus gros deals ont représenté 93% du montant total des 220 LBO conclus l’an dernier dans l’Hexagone, selon le rapport annuel de Bain & Company sur le private equity.
Plus d'articles du même thème
-
Samsung Life devient actionnaire du gérant de dette privée Hayfin
L’assureur coréen se fait une place minoritaire au capital de la société de gestion européenne auprès d’autres actionnaires stratégiques. Il devient coutumier de ce type d’opération mêlant GP-stake et engagement en tant que LP auprès de gérants de non-coté. -
Le private equity fait son chemin dans l'épargne retraite
D'après le baromètre 2025 NexstStage AM et Spirica, la classe d'actifs se prête à la préparation de la retraite dans une optique de diversification des placements avec un haut potentiel de rendement. -
EXCLUSIF
Jean-Pascal Porcherot : «La banque privée représente moins d'un tiers de nos actifs sous gestion»
A l'occasion de l'inauguration du nouveau siège mondial de Lombard Odier à Genève, le co-directeur de Lombard Odier Investment Managers évoque les différentes activités du gérant, son historique sur les marchés privés ainsi que son portefeuille de clients.
Sujets d'actualité
ETF à la Une

BNP Paribas AM se dote d’une gamme complète d’ETF actifs
- Mistral AI serait valorisé 12 milliards d’euros par une nouvelle levée de fonds
- Deux ex-associés de DC Advisory structurent leur propre banque d’affaires
- Quand les fonds de continuation jouent les prolongations
- Les institutionnels sélectionnent Starquest-Montefiore pour gérer le fonds non coté Objectif Biodiversité
- Laurent Mignon (Wendel) : «Nous prévoyons d’élargir notre champ géographique et notre couverture produits»
Contenu de nos partenaires
-
Wall Street termine sans direction claire, prudente avant les prix à la consommation
Washington - La Bourse de New York a terminé sans direction claire mercredi, les investisseurs se montrant attentistes avant la publication jeudi d’un nouvel indicateur d’inflation côté consommateurs aux Etats-Unis, susceptible de donner de nouveaux indices sur la trajectoire privilégiée par la banque centrale américaine (Fed). L’indice élargi S&P 500 (+0,30%) et l’indice Nasdaq (+0,03%) ont tous les deux grappillé de nouveaux records, respectivement à 6.532,04 points et 21.886,06 points. Le Dow Jones a, pour sa part, perdu 0,48%. «Le marché connaît quelques ventes avant la publication demain (jeudi) de l’indice CPI» des prix à la consommation américains, a commenté auprès de l’AFP Peter Cardillo, analyste de Spartan Capital Securities. Mercredi, les investisseurs ont finalement peu réagi à l’annonce d’un recul surprise des prix à la production en août aux Etats-Unis (-0,1%), après une forte augmentation un mois plus tôt (+0,7% en juillet). «C’est une bonne nouvelle, mais cet indicateur ne porte que sur un seul mois, et n’indique donc pas de véritables changements vis-à-vis de l’inflation, qui reste tenace», a expliqué M. Cardillo. En rythme annuel, l’indice a ralenti en août à +2,6%. En revanche, hors prix volatils de l’alimentation et de l'énergie, il a accéléré à +2,8%. La publication jeudi de l’indice des prix à la consommation (CPI) avant l’ouverture de Wall Street sera plus «significative», a souligné Jose Torres, analyste d’Interactive Brokers, car elle viendra affiner les attentes des investisseurs concernant les perspectives de baisses des taux de la Réserve fédérale (Fed). Selon l’outil de veille FedWatch de CME, la grande majorité des acteurs du marché estiment que l’institution baissera ses taux d’un quart de point lors de sa prochaine réunion prévue les 16 et 17 septembre. «Mais si le CPI est inférieur aux prévisions (...) cela pourrait ouvrir la voie à une baisse d’un demi-point la semaine prochaine», a estimé M. Cardillo. Dans ce contexte, sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à échéance 10 ans se détendait par rapport à la clôture mardi, à 4,04% vers 20H20 GMT contre 4,09%. A la cote, Oracle a été catapulté (+36,07% à 328,62 dollars) après avoir annoncé que le chiffre d’affaires de ses infrastructures «cloud» (informatique dématérialisée) devrait atteindre 144 milliards de dollars d’ici 2030, profitant de l’engouement autour de l’intelligence artificielle (IA). A l’occasion de la publication mardi de ses résultats trimestriels, le groupe a annoncé dans un communiqué anticiper une croissance de 77% du chiffre d’affaires d’Oracle Cloud Infrastructure, «pour atteindre 18 milliards de dollars cette année fiscale». Selon le Wall Street Journal, le groupe aurait par ailleurs signé un contrat d’environ 300 milliards de dollars avec OpenAI, l’un des leaders de l’IA générative. Le spécialiste suédois du paiement fractionné Klarna a reçu un accueil mitigé pour son premier jour de cotation à la Bourse de New York. L’entreprise a fait son entrée avec un titre vendu au prix de 40 dollars l’unité. L’action a terminé à 46,33 dollars (+15,8%). La chaîne de sandwicheries Potbelly s’est envolée (+31,32% à 16,98 dollars) après que la société a annoncé qu’elle avait accepté d'être rachetée par RaceTrac, entreprise de stations-services et de magasins de proximité aux Etats-Unis, dans le cadre d’une transaction évaluée à environ 566 millions de dollars. Nasdaq © Agence France-Presse -
La Bourse de New York termine sans direction claire
Washington - La Bourse de New York a terminé sans direction claire mercredi, les investisseurs se montrant attentistes avant la publication jeudi d’un nouvel indicateur d’inflation côté consommateur aux Etats-Unis, susceptible de donner de nouveaux indices sur la trajectoire privilégiée par la banque centrale américaine (Fed). L’indice élargi S&P 500 (+0,30%) et l’indice Nasdaq (+0,03%) ont tous les deux grappillé de nouveaux records, respectivement à 6.532,04 points et 21.886,06 points. Le Dow Jones a, pour sa part, perdu 0,48%. Nasdaq © Agence France-Presse -
Yémen : 35 morts et 131 blessés dans des raids israéliens sur les Houthis
Sanaa - L’armée de l’air israélienne a bombardé mercredi des sites des Houthis au Yémen, faisant 35 morts et 131 blessés, ont indiqué ces rebelles, qui contrôlent de larges pans du pays y compris la capitale Sanaa. «Le nombre de martyrs et de blessés parmi les citoyens victimes du crime sioniste perfide est passé à 35 martyrs et 131 blessés», a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé houthi, Anees Alasbahi, sur X, en précisant que ce décompte n'était pas définitif. Il avait dans un premier temps fait état de neuf morts et 118 blessés, et de recherches dans les décombres pour retrouver des disparus. Les raids ont ciblé la capitale Sanaa et la province de Jawf (nord), où Israël a indiqué avoir frappé des «cibles militaires» des Houthis. «Nous continuerons à frapper. Quiconque nous attaque, nous l’atteindrons», a déclaré après ces raids le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. La télévision Al-Massirah, organe des Houthis, a fait état de «martyrs, blessés et plusieurs maisons endommagées dans l’attaque israélienne contre le quartier général de l’Orientation morale», du nom donné aux services de communication des forces rebelles dans la capitale. Un grand panache de fumée grise s’est élevé au-dessus de Sanaa après les frappes, dont le bruit a résonné dans toute la ville, régulièrement attaquée par Israël, ont constaté des journalistes de l’AFP. «Nos défenses aériennes affrontent actuellement des avions israéliens qui lancent une agression contre notre pays», a déclaré dans l’après-midi le porte-parole militaire houthi, Yahya Saree. Tirs vers Israël Selon deux journalistes de l’AFP à Sanaa, un bâtiment utilisé par les forces armées houthies a été touché. Al-Massirah a également fait état de frappes israéliennes contre des bâtiments gouvernementaux à Jawf. L’armée israélienne, qui avait annoncé la veille avoir intercepté un missile tiré du Yémen, a dit avoir frappé des «camps militaires où des membres du régime terroriste avaient été identifiés, le siège des relations publiques militaires des Houthis et un site de stockage de carburant». Sa nouvelle attaque survient trois jours après qu’un tir de drone, revendiqué par les Houthis depuis le Yémen, a blessé un homme en tombant sur l’aéroport de Ramon, dans le sud d’Israël. Le mois dernier, des bombardements israéliens ont tué le Premier ministre et 11 responsables houthis, dans la plus importante opération israélienne contre ces rebelles proches de l’Iran. Depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023, les Houthis ont multiplié les tirs contre Israël et les attaques de navires marchands qui lui sont liés au large du Yémen, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens. En réponse, Israël a mené plusieurs séries de frappes meurtrières au Yémen, visant des ports, des centrales électriques et l’aéroport international de Sanaa. © Agence France-Presse