
ICG clôt le plus gros fonds de prêts directs de 2017

Intermediate Capital Group (ICG) n’a pas eu de mal à boucler son troisième fonds de prêts directs senior. Dans un marché très dynamique, le spécialiste des investissements alternatifs britannique a en effet annoncé mardi avoir bouclé sa levée en cinq mois seulement grâce à une «sursouscription significative». Avec des engagements totalisant 4,2 milliards d’euros, Senior Debt Partners 3 (SDP 3) dépasse ainsi son prédécesseur de 1,2 milliard et devient le plus important fonds de prêts directs levé cette année, selon le fournisseur de données Preqin.
«Nous avons clairement assisté à une période de rapide expansion du prêt direct (direct lending, ndlr) sur les deux dernières années dans le sillage de la poursuite du retrait des banques traditionnelles, analyse Max Mitchell, le responsable de la division européenne de direct lending d’ICG. Dans le même temps, nous avons constaté que les investisseurs sont de plus en plus sélectifs et sophistiqués, avec à la clé un report sur les meilleurs gérants et une grande attention portée à l’expérience du déploiement des capitaux.»
Entré sur le marché des fonds de direct lending en 2011, ICG affichait sur ce segment un encours de 7,9 milliards d’euros d’actifs (y compris une part des fonds levés par SDP 3) à la fin septembre. Comme son prédécesseur de 3 milliards d’euros bouclé en 2015, déjà investi à 95% via une quarantaine d’opérations, SDP 3 investira majoritairement sur des dettes d’entreprises européennes midmarket, de plus en plus ciblées par les fonds de dette. «Il n’est pas rare d’avoir vingt offres de financement pour une acquisition», souligneKarel Kroupa, associé chez Argos Soditic.
Alors même que le nombre de fonds clos a baissé de 20% depuis deux ans, les levées de fonds de direct lending ont totalisé 39 milliards de dollars (33,2 milliards d’euros) depuis janvier, soit davantage que le record de 37,8 milliards inscrit sur l’ensemble de 2015, selon Preqin. Conséquence, la «poudre sèche» a atteint un record de 74 milliards de dollars.
En avril, ICG a notamment fourni une nouvelle dette unitranche de 180 millions d’euros à l’occasion du quatrième LBO du fabricant de linéaires HMY. Puis en juillet, le spécialiste du façonnage pharmaceutique contrôlé par 21 Centrale, le groupe Synerlab, a levé 160 millions d’euros auprès d’ICG et de Goldman Sachs. Le même mois, le fonds britannique a monté un refinancement de 140 millions d’euros pour le néerlandais Bergman Clinics.
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L'armée israélienne appelle à l’évacuation de la ville de Gaza avant un assaut terrestre d’ampleur
Gaza - L’armée israélienne a appelé samedi matin les habitants de la ville de Gaza à l'évacuer vers une zone déclarée «humanitaire» plus au sud, en prévision d’un assaut au sol sur cette agglomération, la plus grande du territoire palestinien dévasté par près de 23 mois de guerre. Le colonel Avichay Adraee, porte-parole arabophone de l’armée, a lancé cet appel sur les réseaux sociaux alors que l’ONU, qui estime à environ un million les résidents de la région, a averti d’un «désastre» à venir en cas d’expansion de l’offensive sur Gaza-ville. L’armée israélienne, qui dit contrôler environ 75% de la bande de Gaza et 40% de cette agglomération, affirme vouloir s’en emparer pour venir à bout du Hamas et libérer les otages qu’il retient encore. L’appel à évacuer intervient après que le président américain, Donald Trump, a affirmé vendredi que les Etats-Unis étaient «en négociation approfondie avec le Hamas», dont l’attaque sans précédent en Israël le 7 octobre 2023 a déclenché la guerre. «Nous leur disons: +Libérez-les (otages NDLR) tous immédiatement», sinon «ça va être terrible», a-t-il dit. M. Trump a également avancé que certains des otages pourraient être «morts récemment». L’armée israélienne estime à ce stade que 25 des 47 captifs restants à Gaza - sur 251 enlevés le 7-Octobre - sont morts. Le mouvement islamiste palestinien avait donné son accord en août à une proposition de trêve et libération des otages présentée par les médiateurs (Egypte, Etats-Unis et Qatar). Le gouvernement de Benjamin Netanyahu exige qu’il rende les armes et dit vouloir prendre le contrôle sécuritaire de la bande de Gaza. «L’armée ment» Dans son message, le colonel Adraee précise que pour «faciliter le départ des habitants» de la ville de Gaza, le secteur côtier d’Al-Mawasi, dans le sud du territoire, est déclaré «zone humanitaire». Selon l’armée, cette zone comprend des «infrastructures humanitaires essentielles», et est approvisionnée «en nourriture, tentes, médicaments et équipements médicaux». Depuis le début de la guerre, qui a ravagé la bande de Gaza, désormais en proie à la famine sur 20% du territoire selon l’ONU, l’armée a souvent bombardé des zones déclarées «humanitaires» et «sûres», affirmant y viser des combattants du Hamas. «L’armée ment aux gens, quand nous allons chercher de l’aide (...) ils ouvrent le feu», s’indigne Abdelnasser Muchtaha, 48 ans, déplacé à l’ouest de la ville de Gaza après avoir quitté son quartier pilonné de Zeitoun. Il affirme vouloir «pour l’instant» rester sur place. Déja déplacé à Al-Mawasi, avec sa famille, Bassam al-Astal, 52 ans, assène que la zone n’est «ni humanitaire ni sûre». «C’est là qu’il y a chaque jour le plus de martyrs, il n’y a pas de place pour les tentes, pas de services humanitaires, pas d’eau, pas d’assainissement, pas d’aide alimentaire», dit-il. Vendredi, l’armée israélienne a encore intensifié ses opérations dans la ville de Gaza bombardant, après un appel à évacuer, une tour d’immeuble dans le centre, qui s’est écroulée comme un château de cartes. Selon l’armée, le Hamas y avait installé «des infrastructures» pour «préparer et mener des attaques» la visant. Elle avait auparavant prévenu qu’elle ciblerait «dans les jours qui viennent» des «infrastructures terroristes», en particulier dans des tours d’immeubles. Le Hamas a rejeté comme «des prétextes fallacieux et des mensonges éhontés» les affirmations d’Israël selon lesquelles il utilisait ces bâtiments. «Propagande diabolique» La Défense civile du territoire palestinien, où le Hamas a pris le pouvoir en 2007, a fait état de 42 personnes tuées vendredi par des tirs ou bombardements israéliens, dont la moitié dans la ville de Gaza. Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans de la Défense civile. Le Hamas a dans le même temps diffusé une vidéo montrant deux otages - Guy Gilboa-Dalal et Alon Ohel - au moment où les proches et soutiens de ces captifs se mobilisaient à travers Israël pour marquer leurs 700 jours de détention et réclamer leur retour. La séquence montre M. Gilboa-Dalal demandant à M. Netanyahu de ne pas mener d’offensive dans la ville de Gaza. «Aucune vidéo de propagande diabolique ne nous affaiblira ni n'émoussera notre détermination», a réagi le Premier ministre israélien, après s'être entretenu avec les parents des deux hommes, selon son bureau. L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.300 morts à Gaza, en majorité des femmes et des enfants, selon le ministère de la Santé de Gaza, placé sous l’autorité du Hamas, dont les chiffres sont jugés fiables par l’ONU. Equipe de l’AFP dans la bande de Gaza © Agence France-Presse -
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