
Patricia Kaveh : «On ne m’a pas fixé de limite à ce que je souhaitais faire»

Fonceuse, Patricia Kaveh n’est pas du genre à s’encombrer de préoccupations inutiles. Elle tombe dans la finance un peu par hasard, mais ce secteur coche beaucoup de cases, alors elle se lance sans complexe. De plus, la voie commerciale qu’elle choisit correspond à son tempérament extraverti.
Après des débuts chez Merrill Lynch IM, elle rejoint Henderson Global Investors, une société de gestion britannique, où elle contribue à développer le tout nouveau bureau français. Lorsque son supérieur s’en va, elle n’hésite pas à proposer de lui succéder et son audace paye. Elle devient responsable du bureau parisien à moins de 30 ans.
Lors de la fusion de Henderson avec Janus, en 2017, elle s’en va et s’accorde une pause de quelques mois. Elle revalide son envie de travailler dans la finance et rejoint BLI - Banque du Luxembourg Investments. Elle est embarquée dans la création d’une entité de distribution des différentes sociétés de gestion d’actifs du Crédit Mutuel et en prend la tête du développement. Lorsqu’un nouveau rapprochement avec La Française se profile, Patricia Kaveh part et rejoint IVO Capital Partners, une boutique qui lui correspond.
Patricia Kaveh raconte qu’il était important pour elle de se réaliser, qu’elle ne s’est jamais mise de barrières et qu’il faut parfois accepter de perdre des petites batailles pour en gagner de grandes !
Un épisode réalisé par Laurence Marchal, journaliste à L’Agefi.
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L'UE sanctionne Google d'une amende de presque 3 milliards d'euros malgré les menaces de Donald Trump
Bruxelles - Après une semaine d’atermoiements et faisant fi des menaces de Donald Trump, la Commission européenne a annoncé vendredi infliger une amende de 2,95 milliards d’euros à Google. L’exécutif européen a estimé que le géant américain de la tech avait abusé de sa position dominante dans le secteur de la publicité en ligne. Cette sanction dite Adtech, que Google a aussitôt annoncé vouloir contester, était très attendue. La Commission avait menacé en 2023 d’exiger la scission d’une partie des activités du groupe dans ce domaine de la publicité en ligne, ce qu’elle n’a finalement pas décidé à ce stade. L’annonce de cette sanction contre le géant américain avait été retardée en début de semaine, sur fond de tensions entre l’UE et les Etats-Unis, comme l’avait confirmé mercredi à l’AFP une source au sein de la Commission. Le 26 août, Donald Trump avait vigoureusement attaqué les pays ou organisations régulant le secteur de la tech, les menaçant de droits de douane et de restrictions à l’exportation. S’il n’avait pas cité directement l’Union européenne, celle-ci dispose de fait de l’arsenal juridique le plus puissant au monde pour réguler le numérique, alimentant les débats en Europe sur le risque de représailles en cas de sanctions contre des sociétés américaines. L’UE avait rétorqué avoir «le droit souverain» de réglementer la tech. «Injustifiée» Dans une déclaration à l’AFP, Google a pourfendu la sanction de la Commission. «La décision de la Commission européenne à propos de nos services Adtech est mauvaise et nous en ferons appel. Elle nous impose une amende injustifiée et des changements qui affecteront des milliers d’entreprises européennes, puisqu’elles auront plus de mal à gagner de l’argent», a déclaré Lee-Anne Mulholland, vice présidente de Google chargée des affaires réglementaires. C’est la troisième amende prononcée cette semaine contre Google, filiale d’Alphabet. Le groupe a été condamné mercredi aux Etats-Unis à verser 425,7 millions de dollars de dommages à près de 100 millions d’utilisateurs pour atteinte à leur vie privée, selon la décision d’un jury d’une cour fédérale de San Francisco confirmée par le géant américain. Et jeudi, il a écopé d’une amende record de 325 millions d’euros infligée par l’autorité française de contrôle du respect de la vie privée (Cnil) pour des manquements en matière de publicités et de cookies. En revanche, le groupe a remporté une victoire judiciaire majeure mardi aux Etats-Unis: un juge de Washington lui a imposé des exigences strictes sur le partage des données afin de rétablir l'équité dans la concurrence sur la recherche en ligne, mais sans l’obliger à céder son navigateur phare Chrome, comme exigé par le gouvernement américain. Frédéric POUCHOT © Agence France-Presse