
Worldline remporte la course pour l’acquisition de SIX Payment Services

L’annonce ce matin par Worldline de l’acquisition de la division de services de paiements de SIX, SIX Payment Services, dans le cadre d’une transaction majoritairement en actions valorisant l’entreprise suisse 2,3 milliard d’euros, plait à la Bourse. Le cours de l’action Worldline gagnait 4,01% à 45,16 euros en fin de matinée.
Cette opération permettra à la filiale d’Atos de renforcer ses positions en Europe, en particulier dans les services aux commerçants. SIX Payment Services est notamment très présent en Allemagne, Autriche et Suisse. «Je suis honoré que Worldline ait été choisi par SIX, à l’issue d’un processus très compétitif, comme le meilleur partenaire pour développer son leadership dans les activités de paiement», a déclaré Thierry Breton, président de Worldline et PDG d’Atos.
Pour financer l’opération, Worldline émettra 49,1 millions d’actions nouvelles, soit 27% de son capital, et une soulte de 283 millions d’euros en numéraire. A l’issue de la transaction, SIX deviendrait le deuxième actionnaire de Worldline derrière Atos, qui garderait le contrôle de la société avec 51% des parts. La transaction fait ressortir un multiple de valeur d’entreprise sur excédent brut opérationnel estimé à 17,5 fois en 2019, synergies comprises, et un multiple de 11 fois en prenant en compte la totalité des synergies annualisées. Worldine anticipe des synergies annuelles d’environ 110 millions d’euros en 2022, dont environ 25% seront réalisées dès 2019 et environ 50% en 2020. Le plan de synergies est principalement basé sur la rationalisation des coûts, notamment dans les infrastructures informatiques, les dépenses générales et administratives, les achats et l’immobilier, l’optimisation des ventes et du support client, ainsi que sur un accroissement du chiffre d’affaires, a précisé l’acquéreur.
SIX Payment Services devrait réaliser un chiffre d’affaires de 530 millions d’euros en 2019, dont plus de 80% dans les services aux commerçants, ce qui contribuerait à sécuriser l’objectif 2019 de croissance de Worldline, le nouvel ensemble totalisant un chiffre d’affaires attendu à 2,3 milliards d’euros à cet horizon. Grâce au rééquilibrage du chiffre d’affaires combiné du groupe vers les services aux commerçants, la transaction devrait contribuer à l’accélération de la croissance de Worldline au cours de son prochain plan triennal (2020-2022). L’objectif de Worldline d’un excédent brut opérationnel (EBO) «supérieur à 23%» en 2019 serait maintenu grâce à la profitabilité de SIX Payment Services associée à une mise en place rapide des synergies.
Worldline prévoit que la transaction soit «légèrement relutive» sur le bénéfice par action en 2019, «relutive entre 5% et 9%» en 2020 et «relutive avec un taux à deux chiffres» en 2021.
Plus d'articles du même thème
-
Les mauvais payeurs ont toujours plus à craindre de la DGCCRF
La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes se targue de contrôles plus nombreux et mieux ciblés. -
Wall Street sonne la rentrée des introductions en Bourse
Cinq sociétés ont dévoilé les détails de leur projet de cotation à New York. Outre le spécialiste suédois du paiement fractionné, Klarna, deux entreprises du secteur des cryptoactifs, Figure et Gemini, visent des valorisations de plusieurs milliards de dollars. -
Les wallets européens vont créer un hub technique pour s’interconnecter
EPI, l’émetteur de Wero, et l’alliance EuroPA, ont choisi la solution qui permettra à 120 millions de citoyens de réaliser des paiements transfrontaliers instantanés.
Sujets d'actualité
ETF à la Une

L'ETF d'Ark Invest, le casse estival de l'IPO de «Bullish»
- A la Société Générale, les syndicats sont prêts à durcir le ton sur le télétravail
- Revolut s’offre les services de l’ancien patron de la Société Générale
- Boeing essaie de contourner la grève en cours dans ses activités de défense
- Le Crédit Agricole a bouclé l'acquisition de Banque Thaler
- Les dettes bancaires subordonnées commencent à rendre certains investisseurs nerveux
Contenu de nos partenaires
-
Dernière séance
Après-Bayrou : Emmanuel Macron face au risque d'impasse
Pour remplacer François Bayrou, le chef de l'Etat cherche un profil susceptible d'éviter une motion de censure, un cas de figure qui ne lui laisserait pas d'autre choix que de dissoudre une nouvelle fois l'Assemblée nationale -
Edito
La chimère du « socle commun »
Un an plus tard, deux Premiers ministres au tapis – Barnier en décembre et sans doute Bayrou ce lundi – retour à la case départ avec toujours la même impossible équation à résoudre -
A Hénin-Beaumont, Marine Le Pen menace déjà le futur Premier ministre
Lors de sa rentrée politique, dimanche, la patronne du RN a durci son discours et énoncé ses conditions, portée par sa base dégagiste