
« Un moyen sûr de vérifier l’identité »

Thomas Moretti, senior manager en charge de l’identité digitale et de la biométrie chez Accenture
Quels sont les gains à utiliser la biométrie pour les établissements financiers ?
La biométrie est un moyen sûr de vérifier l’identité. L’utilisation de l’intelligence artificielle apporte une plus grande précision et limite le recours à l’intervention humaine. Cela permet de gagner du temps et d’économiser des ressources humaines en automatisant par exemple une procédure d’entrée en relation de bout en bout. Le bénéfice est immédiat. De plus, comme les interfaces utilisateurs ont été améliorées, le taux d’abandon des procédures est réduit, le KYC (Know your customer) est facilité et les établissements peuvent ainsi accueillir davantage de nouveaux clients.
Comment sont gérées les données biométriques qui sont considérées comme des données sensibles ?
En réalité, pour l’authentification de leurs clients, les banques utilisent les dispositifs biométriques intégrés aux smartphones, les données des utilisateurs ne leur sont donc pas transmises. Elles reçoivent la validation du fait que l’utilisateur correspond bien aux données biométriques enregistrées dans le smartphone. Les banques n’ont donc pas à se préoccuper de la protection ou de la conservation de ces données. Toutefois, pour l’entrée en relation, elles comparent la photo de la pièce d’identité avec le selfie de la personne sans conserver les données.
Comment va évoluer l’identité numérique ?
L’identité numérique, encore peu utilisée, évolue vers une identité décentralisée : il s’agit de rendre à l’individu le contrôle de ses données afin qu’il puisse partager seulement les données nécessaires avec un fournisseur de services exigeant une preuve d’identité. Par exemple, on pourra fournir la preuve qu’on a plus de 18 ans pour consommer de l’alcool sans dévoiler son nom ou son adresse. Une nouvelle réglementation européenne se met en place dans ce sens, elle devrait rendre plus facile le partage de données, y compris biométriques, par l’usage d’un portefeuille électronique sécurisé relié à une carte d’identité électronique. Cela devrait permettre d’assouplir encore les processus d’entrée en relation des établissements financiers. Mais des standards doivent encore être définis.
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