Swan lève 37 millions d’euros en série B

En accueillant Lakestar à son capital, le spécialiste du «banking-as-a-service» veut amplifier son expansion européenne et séduire les grandes entreprises.
 SWAN Nicolas Benady, co-fondateur et CEO de Swan
Nicolas Benady, co-fondateur et CEO de Swan  -  Photo Swan

Les pépites de la fintech trouvent encore à se financer : Swan, la plateforme française de «banking as a service» (BaaS) de nouvelle génération, annonce avoir sécurisé 37 millions d’euros pour sa série B. Elle avait déjà levé 16 millions d’euros lors de la série A menée par Accel en 2021. Cette fois, c’est Lakestar qui a conduit le tour de table auquel ont aussi participé les actionnaires historiques. Cet investisseur européen aguerri à l’univers de la technologie et de la fintech, puisqu’il est présent chez Revolut, Alan ou Spotify, montre ainsi qu’il croit en l’avenir de la finance embarquée.

Alors qu’elle est une toute jeune entreprise, Swan est déjà bien installée dans le paysage avec une centaine de clients, comme Pennylane (comptabilité en ligne), Expensya (gestion des dépenses d’entreprises), Lucca ou Factorial (logiciels de RH), mais aussi des entreprises plus grandes comme Carrefour pour son offre de cashback. Swan a ainsi déjà traité plus de 7 milliards d’euros de transactions depuis le lancement de son activité en 2019.

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L’Europe des services financiers

Pour Nicolas Benady, co-fondateur et CEO de Swan, cette opération financière permettra de se déployer plus largement dans toute l’Europe. Des succursales ont été ouvertes en Allemagne et en Espagne, d’autres ouvriront bientôt aux Pays-Bas et en Italie. Une expansion géographique qui repose sur une volonté de se couler dans l’écosystème local. «Nous vendons des services bancaires par l’intermédiaire d’autres entreprises, explique Nicolas Benady. Ce qui signifie que dans chaque pays, le client final s’attend à trouver les moyens de paiement auxquels il est habitué, un compte avec Iban de son pays, un service en conformité avec la règlementation locale, etc. C’est ce que nous faisons dans chaque pays en adaptant l’offre pour satisfaire les attentes des clients, tout en ayant l’ambition d’être pleinement européens.»

Ainsi, l’Europe des services financiers, qui existe bien sur le plan de la réglementation, nécessite encore de prendre en compte les us et coutumes locaux, notamment en matière de connaissance client (KYC). La plateforme de Swan offre cette souplesse : elle repose sur des API (interfaces de programmation) simples à intégrer en quelques jours et sur un accès facile au catalogue et aux tarifs, un avantage pour les entreprises qui veulent proposer des services bancaires à leurs clients et partenaires.

L’autre axe de développement sera celui des nouveaux services. «Nous allons permettre à nos clients d’accepter les paiements par carte, de réaliser des prélèvements et, plus tard, des crédits liés aux paiements, grâce à une extension de notre agrément d’émetteur de monnaie électronique, indique Nicolas Benady. A terme, nous voulons être une banque européenne avec un canal de distribution original !» Et attirer davantage de grandes entreprises qui sont encore peu matures sur le sujet.

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