Revolut atteint en un temps record le statut de licorne

La fintech britannique est valorisée 1,7 milliard de dollars. Pour être rentable, Revolut veut conquérir 100 millions de clients d’ici 5 ans.
Pauline Armandet
Revolut, fintech britannique à Londres néobanque
Revolut, néobanque britannique.  -  Crédit Revolut.

Valorisée à 1,7 milliard de dollars grâce à sa levée de fonds de 250 millions de dollars annoncée hier, Revolut a atteint en un temps record le statut de licorne. «Etre une licorne n’a jamais été une fin en soi, mais depuis notre création, il y a deux ans et demi, notre stratégie 100% “user centric” s’est avérée être particulièrement efficace», explique à L’Agefi Benjamin Belais, directeur général France & Suisse de Revolut.

Revendiquant deux millions d’utilisateurs, la néobanque britannique souhaite s’étendre à l’international, notamment en Amérique du Nord et en Asie, pour atteindre 100 millions d’utilisateurs d’ici cinq ans. Le montant total levé par Revolut s’élève désormais à 340 millions de dollars. La start-up souhaite par ailleurs passer de 350 à 800 employés d’ici à la fin de l’année.

La fintech a dépassé de peu l’une de ses concurrentes, la néobanque Transferwise, dont la valorisation s’élève à 1,6 milliard de dollars. «Nous gérons déjà un volume de transactions mensuel supérieur à Transferwise, mais surtout notre rythme de croissance est bien plus élevé. Nous avons réussi à prouver, sur nos deux premières années, que notre modèle est le bon puisque nous sommes les seuls à être devenus rentables sur le secteur», se targue Benjamin Belais.

Pas d’objectif de rentabilité en 2018

En février 2018, Revolut annonçait avoir gagné de l’argent deux mois consécutifs, en décembre et janvier. Malgré sa levée de fonds record, la fintech restera-t-elle rentable encore longtemps ? Contacté par L’Agefi, le bureau de Londres ne souhaite pas communiquer à ce sujet car «ce n’est pas un objectif, cette année».

Pour Julien Maldonato, associé industrie financière chez Deloitte, «les services financiers proposés par les fintech ont une marge de plus en plus faible, qui est amenée à tendre vers zéro. Quand on est un nouvel entrant, comme Revolut, il faut trouver un moyen de gagner de l’argent autrement. Par exemple, en monétisant sa base clients dès qu’elle devient importante.»

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