
Raisin continue son expansion avec une levée de fonds de 100 millions d’euros

Raisin met un coup d’accélérateur. La fintech allemande, spécialisée dans l’épargne et l’open banking, a mené un nouveau tour de table en série D de 100 millions d’euros, ce qui porte le montant total des fonds levés depuis sa création en 2012 à 170 millions d’euros. Les capitaux, récoltés auprès de ses investisseurs actuels – Index Ventures, Paypal, Ribbit Capital et Thrive Ventures – «serviront à réaliser des acquisitions stratégiques et à l’internationalisation», explique Nicolas Montes-Edwards, directeur général de Raisin France. Basée à Berlin, avec une filiale à Manchester, la fintech compte 7 plates-formes locales, en Allemagne, Autriche, France, Espagne et, depuis 2018, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni. Elle souhaite en ouvrir deux autres, en Italie et en Irlande. Cela pourrait passer par des acquisitions, telle celle de PBF Solutions, spécialiste de la technologie financière à Manchester, qui a servi de base à la création de la plate-forme britannique. «On pourrait dupliquer ce modèle avec d’autres acteurs locaux ou acquérir des entreprises nous permettant d’améliorer le service à nos partenaires bancaires», note Nicolas Montes-Edwards.
Comptant 260 employés, Raisin envisage d’étoffer ses équipes dédiées à l’international et à la gestion des produits. La plate-forme, qui propose déjà 250 produits d’épargne, notamment des comptes à terme de type Livret A ou PEL, chez 62 partenaires bancaires à 160.000 clients, veut diversifier son offre et doubler son nombre de clients d’ici à 2020. Les portefeuilles ETF, uniquement disponibles en Allemagne, vont être développés à l’étranger.
En 2018, Raisin a dépassé les 10 milliards d’euros de dépôts. Destinée à une clientèle dans la cinquantaine avec «une épargne disponible abondante», la plate-forme a un ticket moyen de 60.000 euros par personne. Les partenaires bancaires, qui rétribuent la fintech pour un accès aux liquidités, ont aussi vocation à croître. «Les motivations des banques qui nous rejoignent sont : la diversification bancaire, la restitution de coût de financement, le pilotage de leur ratio de liquidité, la recherche de devises car nous faisons des financements en dollars, en livres», détaille Nicolas Montes-Edwards. Mais la fintech ne communique pas sur sa rentabilité. «Nous favorisons notre croissance. La rentabilité est un sujet dans trois à cinq ans», souligne Tamaz Georgadze, le directeur général de Raisin.
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