
Prosper est à la recherche d’investisseurs

Les acteurs du crowdlending, le financement participatif en ligne, traversent quelques difficultés. L’éviction du patron de Lending Club a entraîné le lancement d’investigations qui pourraient s’étendre à d’autres acteurs, notamment Prosper. La plate-forme, non cotée, serait en train d’évaluer ses options, notamment la vente d’une partie de son capital, d’après l’agence de presse Bloomberg.
La société fait face à des difficultés croissantes depuis l’annonce mi-avril par Citigroup de la fin de son activité de titrisation des dettes issues de la plate-forme.
Suppression de 171 postes
Citi avait renoncé à cette activité après une vente décevante de titres assis sur des prêts à la consommation, les spreads moyens demandés sur les titres ayant doublé par rapport à la précédente vente en décembre à près de 500 points de base. Depuis, Prosper a annoncé des mesures d’économies avec 171 postes supprimés, soit 28% de ses salariés.
Le dirigeant de l’entreprise, Aaron Vermut, a également renoncé à sa rémunération cette année. «Nous avons investi pour la croissance au cours de l’année passée, mais le récent resserrement des marchés de capitaux nous pousse à nous recentrer sur les prêts de consommation et à améliorer la résilience de la société», avait-il alors écrit dans un communiqué.
Désormais, la plate-forme de financement participatif cherche activement des investisseurs pour lui acheter des créances, et à défaut prendre une partie du capital. Une vente d’une part majoritaire du capital n’est pas exclue et pourrait intéresser des acteurs bancaires traditionnels n’étant pas très bien implantés sur internet. La chute des valorisations de ses pairs cotés devrait néanmoins ramener à la baisse le prix de la société. Sa dernière levée de fonds en avril 2015, qui avait notamment vu entrer une filiale de gestion d’actifs de Credit Suisse au capital, valorisait Prosper environ 1,9 milliard de dollars.
«Prosper discute avec des banques uniquement dans le but de nous aider à nous coordonner et à travailler avec des investisseurs intéressés par l’achat de prêts sur notre plate-forme», a déclaré Aaron Vermut jeudi dernier. La plate-forme a été à l’origine de un milliard de dollars de nouveaux prêts au premier trimestre, en léger recul par rapport aux deux trimestres précédents qui avaient atteint 1,1 milliard de nouvelles créances.
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La Havane - Le courant a été rétabli à Cuba, a annoncé jeudi le ministère de l’Energie et des mines, au lendemain d’une coupure générale, la cinquième en moins d’un an. «Le réseau électrique national est désormais rétabli», a fait savoir le ministère sur le réseau social X. En début de matinée, la compagnie nationale d'électricité avait annoncé que le courant était à nouveau disponible dans 11 provinces sur 15. Dans la capitale, la circulation et les activités ont repris quasiment normalement, a constaté l’AFP. «Le courant est revenu à 3h30 (7h30 GMT) du matin. Nous nous en sommes aperçus parce que nous avions laissé toutes les lumières allumées pour le savoir», a raconté à l’AFP Maria Beltran, 58 ans, qui vit dans un quartier populaire de l’ouest de La Havane. «Hier, ce n’a pas été facile. Nous sommes restés chez nous (...) assis dans un fauteuil toute la journée», a-t-elle ajouté, alors que ces coupures générales paralysent la vie économique de l'île et chamboulent la vie quotidienne des habitants. Mercredi matin, un arrêt de la centrale électrique Antonio Guiteras, la plus importante du pays, située au centre de l'île, a provoqué la déconnexion du système électrique sur l’ensemble du pays. Les autorités ont précisé par la suite que la coupure était due à un signal erroné de surchauffe dans la chaudière de la centrale. Depuis octobre 2024, l'île communiste a ainsi subi cinq pannes généralisées, dont certaines ont duré plusieurs jours. Cette dernière coupure a duré un peu plus de 24 heures. Cuba est en proie depuis cinq ans à une profonde crise économique, avec un manque cruel de devises, et le système électrique vétuste souffre d’avaries fréquentes et de pénuries de combustible. Les huit centrales électriques du pays ont presque toutes été inaugurées dans les années 1980 et 1990. Elles tombent régulièrement en panne ou doivent être arrêtées pour de longues semaines de maintenance. L’installation récente de trente parcs photovoltaïques, soutenue par la Chine, sur les 52 prévus pour cette année, n’a pas permis pour l’heure de faire diminuer les coupures. Pendant les fortes chaleurs l'été, lorsque la consommation atteint des pics à cause de l’utilisation de la climatisation, les délestages se sont multipliés. Selon les autorités, ces coupures programmées ont duré en moyenne près de quinze heures par jour en août et seize heures en juillet, dans tout le pays. Cuba traverse sa pire crise économique depuis trois décennies. Aux faiblesses structurelles de son économie planifiée et centralisée s’ajoutent l'échec d’une réforme monétaire récente et un renforcement de l’embargo américain, en vigueur depuis 1962. © Agence France-Presse