N26 passe à la vitesse supérieure

La banque mobile allemande a levé 300 millions de dollars et ambitionne de conquérir 100 millions de clients dans le monde.
Daxia Rojas

N26 commence l’année 2019 en fanfare. La banque en ligne allemande a annoncé ce jeudi avoir bouclé un tour de table de 300 millions de dollars (260 millions d’euros) en série D, qui la valorise à 2,7 milliards de dollars. La levée de fonds, qui est l’une des plus importantes réalisées en Europe, a été menée par le fonds Insight Venture Partners, basé à New York. Le fonds souverain singapourien GIC fait notamment partie des investisseurs. Depuis son lancement en janvier 2015, N26 a levé plus de 500 millions de dollars. Le dernier tour de table, de 160 millions de dollars en mars, avait ainsi vu des géants comme Tencent et Allianz ou encore le véhicule d’investissement de Peter Thiel, cofondateur de Paypal, rejoindre l’aventure.

La dernière récolte de capitaux de N26, déjà présente dans 24 pays en Europe, doit permettre d’accélérer son développement international. La banque prévoit ainsi de s’implanter aux États-Unis au premier semestre 2019. Son objectif : «construire la première banque mobile globale», indique-t-elle dans un communiqué. La fintech, qui a triplé sa base de clientèle en un an pour atteindre 2,3 millions de clients en Europe, dont 600.000 en France, espère en conquérir 100 millions à travers le monde dans les années à venir. «Avec Insight Venture Partners et GIC qui rejoignent notre groupe reconnu d’investisseurs existants, N26 dispose du soutien des meilleurs investisseurs à l’échelle internationale pour révolutionner l’une des plus grandes industries mondiales», explique son directeur général, Valentin Stalf. A titre de comparaison, sa concurrente, la néobanque britannique Revolut revendique 3,5 millions de clients, dont 430.000 dans l’Hexagone.

N26, qui propose des paiements par carte sans frais supplémentaire à l’international, a traité un volume de transactions de plus de 20 milliards d’euros, depuis ses débuts. Les dépôts de ses clients s’élèvent à plus d’un milliard d’euros et elle emploie plus de 700 employés. Par ailleurs, en 2019, la banque mobile compte développer de nouvelles fonctionnalités comme les comptes partagés. Cette croissance fulgurante tranche avec les difficultés que traversent les deux premières banques allemandes. Deutsche Bank peine à se redresser après trois pertes annuelles consécutives tandis que Commerzbank est toujours détenue à plus de 15% par l’Etat fédéral allemand, entré à son capital pendant la crise financière de 2007-2009 pour lui éviter le dépôt de bilan.

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