Logic Founders veut décliner sa méthode de «start-up studio» avec de nouvelles fintechs

Avec deux projets menés à bien en deux ans, l’incubateur spécialisé en fintechs d’eFounders veut accélérer et cherche à constituer de nouvelles équipes.
Alexandra Oubrier
En route pour l’après-Sepa
Numeral propose une plateforme d’automatisation des paiements Sepa grâce à une connexion aux API bancaires.  -  Fotolia

Cofondateur de Payplug, Camille Tyan possède une vision pointue du marché des paiements. Après la cession de son entreprise au Groupe BPCE, il se rapproche d’eFounders, «start-up studio» créé il y a dix ans et spécialisé dans les activités SaaS (software as a service), qui a contribué au lancement de nombreuses entreprises à succès comme Aircall, Spendesk ou Yousign. Devenu associé, Camille Tyan décline le concept dans le domaine de fintech avec Logic Founders en 2021. En deux ans, il a créé deux fintechs : Numeral en 2021 puis Marble en 2022.

Numeral propose une plateforme d’automatisation des paiements Sepa grâce à une connexion aux API bancaires (interfaces de programmation) et met ainsi à la disposition des fintechs du paiement la capacité à maîtriser leurs propres flux de paiement sans être participant direct, alors qu’auparavant, elles dépendaient d’une banque pour cela. Camille Tyan constitue l’équipe avec des professionnels expérimentés, Edouard Mandon (ex-IbanFirst) et Hichem Mâalmi (ex-Qonto). L’entreprise est fondée en juillet 2021 et lève 13 millions d’euros six mois plus tard. La plateforme est lancée en juillet 2022 et les premiers clients, Spendesk et Swile, arrivent très vite. Les clients affluent, y compris des Pays-Bas, d’Espagne ou du Royaume-Uni, et les flux de transactions s’envolent. Avec 35 salariés, la fintech a quitté le nid et s’est installée à deux pas dans des bureaux un peu plus grands.

Marble, l’autre fintech toujours en incubation, est une solution technologique destinée à aider les équipes anti-fraude des banques ou des établissements financiers à faire évoluer leurs outils sans subir les dysfonctionnements qui surviennent souvent lors de l’intégration de nouvelles règles, comme l’augmentation subite des faux positifs. En clair, Marble leur permet de s’adapter plus vite à l’évolution des schémas de fraude en testant les nouvelles règles sur un historique de six mois de transactions pour en mesurer l’impact, avant la mise en production.

Camille Tyan prépare la suite : «J’ai plusieurs idées pour lancer de nouvelles fintechs et je recherche des professionnels pour s’y impliquer.» Comme la digitalisation de la procédure de closing pour le private equity, encore très manuelle, ou l’accompagnement des entreprises dans la bascule vers la facture électronique, voire dans le traitement des données des factures. Avis aux amateurs…

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