
Ledger retarde le lancement de son service de récupération de données

Face à la polémique, Ledger temporise. Le leader mondial pour la sécurisation des cryptoactifs à destination des particuliers va prendre «quelques semaines de plus» pour lancer son service de récupération de données, qui était initialement prévu pour cette semaine. «A aucun moment, nous n’avons envisagé de renoncer à le lancer. Ce délai est essentiellement destiné à rassurer nos utilisateurs le temps de rendre public le protocole [informatique]. Nous en profiterons aussi pour améliorer davantage l’expérience utilisateur», affirme à L’Agefi le responsable de la technologie de Ledger, Charles Guillemet.
A lire aussi: Ledger inquiète ses utilisateurs avec son nouveau service de récupération de données
Comme son directeur général, Pascal Gauthier, qui a publié un communiqué le 23 mai pour tenter d’éteindre l’incendie, Charles Guillemet explique que Ledger a «manqué sa communication». Mais il se dit «étonné» qu’un certain nombre de critiques s’estiment «trahis» par le lancement de ce nouveau service, qui sous-entend implicitement que Ledger peut avoir accès aux clés privées – sortes de mots de passe blockchain. «La possibilité d’avoir accès à la clé privée pour le portefeuille physique a toujours existé, mais cela ne peut se faire sans l’accord de l’utilisateur. Nous n’avons également aucun doute sur la sécurité de ce produit, dont la souscription reste optionnelle. Effectivement, la potentielle surface d’attaque augmente. Mais si vous n’utilisez pas ce service, elle reste la même», explique-t-il.
Le tarif d’une dizaine d’euros par mois pour la souscription à ce nouveau service a aussi été très critiqué. Charles Guillemet assure que cette nouvelle source de revenus sera «largement inférieure» aux chiffres d’affaires générés par les autres activités de la licorne française, comme la vente des portefeuilles physiques ou les services à destination des institutionnels.◆
A lire aussi: Ledger veut désormais courir deux lièvres à la fois
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