
La néobanque pour les jeunes Vybe débarque en France

Ils se préparent depuis un an. Vybe, une néobanque pour les jeunes (12-18 ans) débarque en France en septembre et ses futurs concurrents Kard, Xaalys ou encore PixPay ne lui font pas peur. «Quand on regarde comment communiquent les banques ou les néobanques sur ce segment, on a l’impression d’être face à nos parents qui disent ‘salut les djeunes’», confie Vincent Jouanne, l’un des fondateurs de la société.
Il y a trois semaines, Vybe a levé 2,2 millions d’euros en pré-amorçage auprès de business angels dont Ronan Le Moal, ex-DG du groupe Crédit Mutuel Arkéa, Jonathan Cherki (Contentsquare) ou Thibaud Elzière (eFounders). Ronan Le Moal fait également partie du conseil de surveillance de Vybe, où il sera entouré de Thibault Poutrel, ancien administrateur du groupe Ingenico, Sylvain Pignet, fondateur de Ditto Bank et Clément Buyse, fondateur de PeopleDoc.
La start-up revendique déjà plus de 900.000 utilisateurs inscrits sur son site, plus de 270.000 téléchargements de son application, ainsi que 170.000 pré-commandes de cartes Vybe. A son lancement, elle compte émettre 10.000 cartes, le reste suivra dans les prochains mois. Contrairement à la plupart de ses concurrents, la néobanque, qui propose une carte de paiement et une application mobile, a choisi de rendre ses services gratuits. Les parents garderont une maîtrise totale de l’application, afin de contrôler les dépenses de leurs enfants et faire des virements.
La fintech compte se rémunérer grâce aux commissions dans le cadre de ses partenariats avec plus de 4.000 marques, dont UGC, la Fnac ou encore Deliveroo. «Sur l’application, il y a tout un volet de ‘cash back’ et d’avantages dont les jeunes peuvent bénéficier avec la carte Vybe. A chaque fois qu’une transaction est réalisée, on recevra entre 2% et 4% de commission en fonction de chacune des dépenses effectuées», explique son co-fondateur. «Les marques partenaires n’auront pas accès aux données bancaires. Par la suite, les offres seront agencées en fonction des dépenses qu’effectueront les adolescents, même si aucune donnée ne sera transmise», précise-t-il.
Fondée en septembre 2019, la néobanque, qui compte actuellement sept employés, espère en embaucher sept de plus avant la fin de 2020. Elle pense déjà à l’après, avec une prochaine levée de fonds d’ici à la fin de l’année, et compte atteindre la rentabilité par utilisateur en sept à huit mois. D’ici deux ans, elle compte s’adapter aux plus de 18 ans, en proposant d’autres types de produits financiers, comme des crédits étudiants.
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