
IBanFirst met un pied aux Pays-Bas en achetant NBWM

La fintech française iBanFirst, spécialisée dans les paiements internationaux, annonce ce mercredi le rachat de la société néerlandaise NBWM, établissement de paiement spécialisé dans le change avec plus de 1.000 clients. L’opération, à la fois en cash et en actions, représente plusieurs millions d’euros. «Il y a un système de earn out (complément de prix, ndlr) pour qu’un des fondateurs puisse avoir des actions d’iBanFirst», confie à L’Agefi Pierre-Antoine Dusoulier, directeur général et fondateur d’iBanFirst.
Depuis sa création en 2013, iBanFirst - qui permet à ses clients de payer et recevoir des paiements en devises et de couvrir leur risque de change - avait mis l’accent sur la technologie plutôt que sur la course aux clients. Avant le rachat, elle n’en possédait que 2.500. Elle a décidé de miser sur le portefeuille clients de NBWM qui a réalisé 2 milliards de volumes de transactions en un an. «Avec le rachat, on va réaliser plus de 5,5 milliards de volumes de transactions en 2019 contre 1,5 milliard l’an dernier», indique Pierre-Antoine Dusoulier. Désormais, iBanFirst servira 3.500 clients et en vise 7.000 en 2020.
Objectif : le leadership européen dans son domaine
Cette opération ne permettra pas à la fintech française de développer de nouveaux produits. «L’idée est de permettre aux clients de NBWM de bénéficier de tous les services de notre plate-forme, y compris la vue agrégée de tous leurs comptes bancaires externes», explique le CEO d’iBanFirst. Les clients de NBWM conserveront les mêmes interlocuteurs et auront accès aux services de la fintech française : relevés Iban nominatifs, solutions de couverture de change pour effectuer leurs opérations et paiements internationaux. La question sera de savoir s’ils valident cette nouvelle interface. Pendant trois semaines à partir d’aujourd’hui, ces derniers pourront choisir d’utiliser ou non la technologie d’iBanFirst. A partir du 1er mars, ils ne pourront plus passer des ordres en utilisant NBWM.
La fintech française, qui avait déjà des membres néerlandais dans son équipe, «attaque le marché hollandais avec une base forte : c’est un marché compétitif avec beaucoup d’entreprises à servir», estime Pierre-Antoine Dusoulier. L’objectif est d’être le «leader européen de service financier pour les entreprises, pas seulement en France, en Belgique et en Hollande». La fintech vise ainsi d’autres pays européens, notamment l’Allemagne, l’Espagne et les pays de l’Est.
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