Zodiac table sur une remontée progressive de sa marge opérationnelle

Le groupe compte avoir résolu au second semestre les difficultés de sa division de sièges d’avions, dépassée par les commandes.
Olivier Pinaud

Zodiac espère avoir laissé derrière lui deux éléments négatifs qui ont pesé sur son dernier exercice, clos le 31 août: les changes et les retards de livraison de sièges d’avions. L’an dernier, ces péripéties ont coûté chacune un point de marge opérationnelle courante à l’équipementier aéronautique. Celle-ci est tombée à 13,2% au cours de l’exercice 2013-2014. Le bénéfice a baissé de 2,7% à 549,9 millions d’euros, contraignant le groupe à maintenir inchangé son dividende à 32 centimes par action.

«La dernière fois que le dividende était stable c’était en 2010, lorsque le résultat net avait reculé de 14%», rappellent les analystes de CM-CIC Securities.

S’il ne peut pas tout contre les fluctuations monétaires, le groupe pense avoir en revanche résolu le problème dans les sièges d’avions. L’an dernier, Zodiac avait revu son catalogue de produits pour gagner des parts de marché. «Ceci nous a conduits à prendre beaucoup de programmes en même temps et notre capacité d’engineering a été un peu dépassée sur la fin de l’exercice précédent», a reconnu hier le président du directoire Olivier Zarrouati. Ce problème a coûté 43,2 millions d’euros de résultat opérationnel.

Selon le dirigeant, la situation devrait revenir à la normale dans le courant du second semestre de l’exercice 2014-2015. «Notre croissance ne dépendra que de notre capacité à produire», a prévenu le président du directoire. Zodiac produit chaque année 150.000 sièges d’avions. Pour le nouvel exercice, Zodiac s’attend dans ces conditions à une remontée progressive de sa rentabilité opérationnelle courante.

Malgré une dette nette d’un peu plus de 1 milliard d’euros, supérieure au consensus du fait des trois acquisitions conclues dernièrement et d’une augmentation du BFR, Zodiac ne compte pas renoncer à sa politique de croissance externe. Olivier Zarrouati voit «pas mal d’opportunités» se présenter. Mais il a reconnu que «les prix sont élevés» et qu’«il faut qu’on fasse attention à rester disciplinés dans les multiples d’acquisitions».

Le cycle favorable dont bénéficie l’aviation commerciale mondiale a en effet tendance à gonfler les valorisations. Zodiac lui-même en profite. Le groupe «se négocie à des prix supérieurs à ses niveaux historiques longue période en termes de multiples cours sur bénéfice par action et valeur d’entreprise sur Ebit», explique CM-CIC, de respectivement 14,4 et 11 fois.

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