Veolia s’engage vers une nouvelle phase d’amélioration de sa rentabilité

Le groupe détaillera en septembre son plan 2016-2018, qui fixe un objectif de croissance annuelle de 3% du chiffre d’affaires et de 5% de l’Ebitda.
Bruno de Roulhac

Une nouvelle ère s’ouvre pour Veolia. La transformation du spécialiste du traitement de l’eau et des déchets se traduit avec succès dans ses résultats, en renouant avec un bénéfice net. En 2014, Veolia a dépassé ses attentes avec une hausse de 17,3% de sa capacité d’autofinancement opérationnelle (CAFop) à 2,2 milliards d’euros, une croissance de 23% de son résultat opérationnel récurrent à 1,1 milliard, et un bond de 79% de son résultat net récurrent à 326 millions.

Veolia ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Le groupe, qui change d’indicateurs pour faciliter les comparaisons avec ses pairs, promet cette année une nouvelle croissance de l’Ebitda (proche de la CAFop) et du résultat opérationnel courant (proche du résultat opérationnel récurrent).

Après l’été, Veolia détaillera son plan 2016-2018. Mais son PDG, Antoine Frérot, en a déjà dévoilé les grandes lignes. Ce programme sera centré sur la croissance rentable de Veolia, tant sur ses marchés traditionnels que sur ses nouveaux marchés industriels, avec un objectif de croissance annuelle de 3% du chiffre d’affaires et de 5% de l’Ebitda. La dette nette sera maintenue autour de 8 milliards d’euros.

En 2018, Veolia vise un équilibre 50/50 entre les clients municipaux et industriels contre 61/39 actuellement. Les nouveaux projets se répartiront entre la France (10%), le reste de l’Europe (50% pour les marché municipaux et 25% pour les marchés industriels), et le reste du monde (40% pour les marché municipaux et 65% pour les marchés industriels). Le groupe y investira 400 millions par an (50% pour les mairies et 50% dans l’industrie), sous réserve d’un retour sur capitaux investis (ROCE) de plus de 6% en année 3. Veolia qui vise un ROCE après impôts de 9% à moyen terme, est déjà passé de 4% à 6% en deux ans et vise près de 7% en 2015. Les projets exigeant peu d’investissements devront offrir une marge d’Ebitda supérieure à 10%.

Après être repassé dans le vert en 2014, Veolia versera un dividende de 0,70 euro par action, et promet une distribution au minimum du même montant au titre de 2015. D’ailleurs, cette année, le groupe table sur environ 500 millions d’euros de résultat net courant (+53%), hors plus-values exceptionnelles. Veolia doit encore céder ses activités en Israël courant mars pour 250 millions d’euros et sa filiale d’ingénierie Sade. Toutefois, «on n’envisage pas de rachat d’actions», prévient Antoine Frérot.

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