Veolia réfléchit toujours à la cession de la Sade

En décembre, ce projet semblait avoir été écarté, mais aujourd’hui il est encore à l’étude. Le groupe a cédé pour 6,3 milliards d’euros d’actifs sur 2012-2013
Bruno de Roulhac

A la tête du groupe depuis plus de quatre ans, le PDG de Veolia, Antoine Frérot, défend sa stratégie de désendettement. A trois semaines de la publication des résultats annuels le 27 février, le groupe a fait le point hier sur l’avancée de son plan stratégique. Il s’était fixé pour objectif de diviser sa dette financière nette par deux entre fin 2008 et fin 2013. Antoine Frérot a assuré hier que l’endettement s’établissait, comme prévu, entre 8 et 9 milliards en fin d’année dernière, contre 16,5 milliards fin 2008.

Ce désendettement a été permis par la génération de cash flow et par le vaste programme de désinvestissements. Sur la période 2012-2013, le groupe s’était fixé initialement un objectif de 5 milliards d’euros de cessions, avant de le relever à 6 milliards en février 2013. Finalement, cette cible a été dépassée avec 6,3 milliards d’euros de ventes d’actifs réalisés, «à plus de dix fois l’Ebitda malgré la période de crise, s’est félicité Antoine Frérot. Ces cessions représentent 29% des capitaux employés pour seulement 17% de l’Ebitda, ce qui montre que ce ne sont pas les joyaux de la couronne que nous avons cédés».

Si en décembre dernier, le PDG de Veolia écartait la vente de la Sade, sa filiale en charge des travaux sur les réseaux d’eau, il déclare aujourd’hui y réfléchir, mais aucune décision n’est encore prise. «Du fait de l’évolution des délégations de service public de l’eau, aujourd’hui Veolia ne peut plus sous-traiter à la Sade, ce qui fait que les synergies entre Veolia et la Sade ont beaucoup diminué», a expliqué Antoine Frérot.

Le programme de recentrage de Veolia s’est également accompagné d’un programme de réduction des coûts. Pour 2013, l’objectif de 270 millions bruts et 170 millions nets a été «dépassé», a précisé Antoine Frérot, tout en confirmant ses objectifs pour 2014 et 2015. En 2015, ces économies devraient se monter à 500 millions en brut et 470 millions en net sur le résultat opérationnel.

Fort de son nouveau périmètre et d’une organisation simplifiée, Veolia continuera à accompagner l’évolution de ses marchés traditionnels, tout en se positionnant sur des secteurs prometteurs, aux frontières des métiers de l’environnement, où la demande se renforce et où les savoir-faire sont rares, notamment en matière de démantèlement, de pollutions difficiles, et au service des industries minières, pétrolières ou agroalimentaires.

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