Valeo se prépare à l’accélération de sa croissance sur les trois prochaines années

L’équipementier automobile ouvrira six nouvelles usines, dont quatre en Chine, d’ici fin 2015. Sa liquidité globale atteint 2,6 milliards d’euros
Yves-Marc Le Réour

La solidité du modèle de croissance mis en place par Valeo dans un contexte européen difficile a été saluée vendredi par un bond de 12,6% de l’action à 99,1 euros, au plus haut depuis juillet 1998. Outre des résultats annuels meilleurs que prévu et la hausse de 13% du dividende proposé, le marché a apprécié les perspectives à moyen terme brossées par l’équipementier automobile.

Le groupe a volontairement limité ses prises de commandes à 14,8 milliards d’euros l’an dernier (contre 15,1 milliards en 2012), afin que les coûts de démarrage des nouveaux sites ne pénalisent pas sa rentabilité opérationnelle, en hausse de 40 points de base à 6,6%.

S’il prévoit pour l’exercice en cours une marge opérationnelle «légèrement supérieure» à celle de 2013, le groupe poursuit ses investissements industriels et humains pour «préparer la forte croissance anticipée en 2015 et 2016», souligne le directeur général Jacques Aschenbroich. Misant avant tout sur un développement organique pour renforcer sa position concurrentielle, Valeo compte ouvrir six nouvelles usines (dont quatre en Chine) et étendre les capacités de vingt sites existants sur la période 2014-2015. Il devrait employer 100.000 personnes à l’horizon 2017, soit une hausse d’un tiers en quatre ans, la Chine devenant dès 2014 son premier pays par les effectifs.

Valeo anticipe pour 2014 une génération de trésorerie nette «un peu inférieure» aux 405 millions d’euros dégagés sur l’année 2013, qui a bénéficié du produit de cession des «mécanismes d’accès» pour 170 millions. Mais la liquidité globale du groupe atteint 2,6 milliards, dont 1,5 milliard de trésorerie et 1,1 milliard de lignes de crédit non tirées. La maturité moyenne de sa dette a en outre été portée de 3,5 ans à 6 ans le mois dernier, à la suite d’une émission obligataire de 700 millions d’euros à 10 ans, doublée d’un rachat de 581 millions sur des souches 2017 et 2018.

L’équipementier dispose ainsi d’une marge de manœuvre confortable «pour des acquisitions sélectives destinées à renforcer ses outils technologiques et sa capacité d’innovation», comme en témoigne le rachat en janvier dernier des 50% détenus par Osram dans leur coentreprise nord-américaine Valeo Sylvania pour 77 millions d’euros. Un renforcement dans l’éclairage automobile effectué à bon compte, puisque ce prix correspond à 3 fois l’excédent brut d’exploitation (EBE) estimé de la cible pour 2014, contre une valeur boursière de 5,3 fois l’EBE pour Valeo, selon le consensus Bloomberg.

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