Telenor et TeliaSonera s’entendent pour consolider le marché mobile danois

En mettant en place une coentreprise qui contrôlera 40% du marché, les deux opérateurs scandinaves talonneront l’ex-opérateur historique TDC.
Yves-Marc Le Réour

Plus de dix ans après leur tentative de fusion avortée, les opérateurs nordiques Telenor et TeliaSonera ont annoncé hier le rapprochement plus modeste de leurs activités danoises. Ces dernières, qui faisaient déjà l’objet d’un partage de réseaux depuis 2012, vont être regroupées au sein d’une coentreprise contrôlée à parité, dont les résultats seront comptabilisés en tant qu’entreprise associée par les deux copropriétaires.

Chacun d’entre eux désignera trois représentants au conseil d’administration de la nouvelle entité. Le président du conseil sera nommé d’un commun accord et les deux opérateurs s’apprêtent à lancer le processus de recrutement d’un directeur général.

Avec 3,5 millions d’abonnés mobiles et des ventes combinées supérieures à 9 milliards de couronnes danoises (1,2 milliard d’euros), la coentreprise aura une part de marché mobile d’environ 40% au Danemark, contre 41% pour l’ex-opérateur historique TDC et 12% pour Three, contrôlé par le conglomérat de Hong Kong Hutchison Whampoa. S’y ajouteront 200.000 abonnés dans la téléphonie fixe et 300.000 clients titulaires d’un contrat internet à haut débit. «Le besoin de consolidation du marché des télécoms danois se faisait sentir depuis un moment, les opérateurs subissant des pressions constantes sur le chiffre d’affaires et la rentabilité», explique le norvégien Telenor, en ajoutant que les investissements sur ce marché ont reculé de près de 40% entre 2008 et 2013.

Soumise à l’aval des autorités européennes, la transaction devrait être bouclée courant 2015. Telenor et son homologue suédo-finnois chiffrent le coût d’intégration total à «environ 800 millions de couronnes danoises sur la période 2015-2017». Les synergies annuelles dégagées devraient atteindre un montant au moins similaire, grâce à des économies sur les coûts et à des investissements optimisés, leur plein effet étant visible à l’horizon 2019.

«Il vaut mieux pour TDC voir émerger un concurrent plus important que d’être confronté à plusieurs petits opérateurs qui se battent pour de nouveaux clients», commentent les analystes de Nordea Private Banking. Egalement présent en Norvège, en Suède et en Finlande, TDC a vu son chiffre d’affaires et son excédent brut d’exploitation reculer de respectivement 5,8% et 1,6% l’an dernier. Afin de stimuler son activité, il n’a pas hésité à débourser en octobre 1,8 milliard d’euros pour racheter Get, le deuxième câblo-opérateur norvégien.

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