
Telefonica va élargir le compartiment boursier des tours télécoms
Actuellement limité à quatre intervenants (Cellnex, Inwit, EI Towers et RAI Way), le compartiment boursier des groupes d’infrastructures télécoms devrait prochainement accueillir en Europe un nouvel entrant. Il s’agit de Telxius, propriété de l’opérateur espagnol Telefonica, que ce dernier compte introduire en Bourse d’ici à la fin de l’année. Son flottant «sera au minimum de 25% et au maximum de 49%», a précisé hier José Maria Alvarez-Pallete, PDG de Telefonica, précisant que le groupe espagnol entendait y conserver une participation majoritaire. Créé en février dernier, Telxius comprend environ 15.000 tours de transmission en Espagne et dans d’autres pays ainsi qu’un réseau international de 31.000 km de câbles sous-marins en fibre optique. Parmi ces actifs figure le câble sous-marin SAM-1, qui relie les Etats-Unis à l’Amérique centrale et au continent sud-américain. Le chiffre d’affaires pro forma de Telxius s’élevait à 680 millions d’euros l’an dernier.
Aux Etats-Unis, la consolidation du secteur des infrastructures télécoms débuté voici dix ans a permis de concentrer 80% des 117.000 tours aux mains de trois opérateurs indépendants cotés en Bourse : American Tower, Crown Castle et SBA Communications. En Europe, l’externalisation de ces activités s’est le plus souvent traduite par la constitution de coentreprises. La filiale télécoms d’Abertis, renommée Cellnex, détient en Espagne moins de 10% des infrastructures mobiles du pays, tandis qu’en Italie, Cellnex, Inwit et EI Towers contrôlent moins de la moitié des sites. Cellnex est le seul acteur présent dans plusieurs pays européens (Espagne, Italie, France, Pays-Bas).
Afin de diminuer une dette nette proche de 53 milliards d’euros, Telefonica a aussi annoncé qu’il décidera au plus tard début 2017 s’il procédera à une cession partielle ou à une IPO de sa filiale mobile britannique O2. A cet égard, Fitch a dégradé hier soir de «BBB+» à «BBB» la note de la dette à long terme de l’espagnol, avec perspective stable. L’agence juge que le groupe «ne pourra pas réduire sa dette autant que prévu de manière organique en 2016, en raison des charges de restructuration, des effets de changes défavorables et de la faiblesse de ses activités latino-américaines».
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