
Telefonica offre 450 millions de plus que Telecom Italia pour GVT
Le conseil de surveillance de Vivendi a confirmé disposer de deux offres de rachat pour l’opérateur de télécoms brésilien GVT. Celle de Telecom Italia valorise l’actif à 7 milliards d’euros, celle de Telefonica à 7,45 milliards. L’offre de Telecom Italia est à 24% en numéraire et à 76% en actions. Elle prévoit une fusion entre GVT et la filiale brésilienne de l’opérateur italien, Tim Participacoes, dont Vivendi se verrait octroyer 15% du capital. Elle inclut également une prise de participation d’environ 20% de Vivendi dans Telecom Italia, via une augmentation de capital réservée. Telefonica est pour sa part prêt à payer 4,66 milliards en numéraire, plus une participation de 12% dans la nouvelle entité brésilienne GVT-Telefonica Brasil. Le groupe espagnol offre aussi à Vivendi une option d’achat d’une participation de 8,3% dans le capital de Telecom Italia, dont il est le premier actionnaire. Les deux propositions sont assorties de partenariats dans les contenus. L’offre de Telecom Italia expire le 10 septembre et celle de Telefonica le 29 août.
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En Iran, les tapis persans luttent pour leur survie, fragilisés par les sanctions et la crise économique
Téhéran - En Iran, les tapis persans faits main, un savoir-faire ancestral dont la finesse a contribué au rayonnement culturel du pays, luttent pour leur survie, fragilisés par les sanctions et la crise économique qui détournent les acheteurs. Les tapis ont longtemps été pour l’Iran un produit d’exportation hors pétrole clé, générant plus de deux milliards de dollars de recettes à son apogée au début des années 1990. Mais le secteur peine aujourd’hui à dépasser 40 millions de dollars car il ne s’est jamais remis du retour des sanctions américaines en 2018 qui l’a coupé du marché américain, son principal débouché. Les Etats-Unis «représentaient plus de 70% des (exportations de) tapis persans», selon Zahra Kamani, directrice du Centre national du tapis, un organisme gouvernemental, interrogée par la télévision d’Etat. L’an dernier, les tapis iraniens ont tout de même trouvé preneurs dans 55 pays, dont l’Allemagne, les Emirats arabes unis, le Japon et la Chine. Mais ils sont désormais concurrencés par des imitations bas de gamme en provenance d’Inde, de Chine, du Népal et du Pakistan. Bien plus compétitives, elles ont même envahi l’Iran et représentent une menace directe pour deux millions d’Iraniens qui vivent de la fabrication de tapis, selon Mme Kamani, en majorité des femmes et pour certaines pour l'équivalent de quelques dollars par jour. «Ces importations nous font perdre des parts de marché», déplore Hamed Nabizadeh, un commerçant rencontré à Téhéran par l’AFP et qui possède une galerie. Les touristes occidentaux, qui ramenaient autrefois d’Iran des tapis en guise de souvenirs, se sont réduits comme peau de chagrin en raison de la montée des tensions géopolitiques. Les difficultés économiques à l’international et la dépréciation abyssale en Iran de la monnaie nationale qui favorise l’hyperinflation rendent les tapisseries artisanales inabordables. Tendances et réseaux sociaux «Même pour quelqu’un vivant en Europe, acheter un tapis en soie à 30.000 ou 40.000 dollars (environ 34.000 euros) est difficile et le transport pose problème pour les touristes», poursuit M. Nabizadeh. Les responsables iraniens assurent qu’une relance du secteur est possible pour préserver un savoir-faire qui remonte en Perse à l'âge du bronze. «Grâce à des accords récemment signés, nous essayons de promouvoir et de faciliter les exportations pour les commerçants iraniens», indiquait en juin le ministre du Commerce, Mohammad Atabak, cité par l’agence de presse gouvernementale Irna. «J’ai toujours voulu des tapis tissés à la main pour ma dot», raconte à l’AFP Shima, une secrétaire de 31 ans qui habite Téhéran. «Ma famille me l’avait promis», comme le veut la tradition en Iran lors d’un mariage. «Mais nous n’en avons pas les moyens», regrette la jeune femme qui se verra passer la bague au doigt dans quelques semaines. «On s’est donc tourné vers des tapis fabriqués en usine», moins onéreux mais de qualité incomparable aux tapis tissés avec patience par des artisans. En Iran, la tradition veut que «la mariée fournisse les tapis du foyer» mais «les familles les plus modestes renoncent parfois à en acheter», souligne Shima, qui préfère taire son patronyme. Les tapis artisanaux doivent sans doute se réinventer, estime le vendeur Hamed Nabizadeh, qui préconise de ne «pas se cantonner aux motifs, formes» et matières traditionnels pour rester compétitifs et davantage coller aux «tendances». Les tapis doivent s’adapter à l’air du temps, ajoute M. Nabizadeh, préconisant de «développer une marque forte» et d’"attirer les clients grâce aux réseaux sociaux». Payam DOOST MOHAMADI © Agence France-Presse -
La Bourse de Paris ouvre en baisse, les investisseurs prudents après le discours du patron de la Fed
Paris - La Bourse de Paris évoluait en légère baisse mercredi, les investisseurs se montrant prudents après l’intervention du président de la Réserve fédérale américaine (Fed) Jerome Powell. L’indice vedette de la Bourse de Paris, le CAC 40, perdait 0,15% vers 10H00 heure locale, soit une baisse de 12,19 points pour s'établir à 7.859,83 points. La veille, l’indice vedette de la Bourse de Paris avait avancé de 0,54%, pour s'établir à 7.872,02 points. Une semaine après que la Réserve fédérale américaine (Fed) a procédé à sa première baisse des taux depuis décembre 2024, le président de l’institution Jerome Powell a mis en garde mardi contre des baisses «trop soutenues» des taux directeurs qui feraient déraper l’inflation. Les investisseurs dans les actifs jugés plus risqués comme les actions «n’ont pas forcément apprécié le ton prudent de Jerome Powell», a estimé Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank. «Le ton prudent de Powell a trouvé écho dans les divisions du comité (monétaire de la Fed, NDLR), maintenant les anticipations de baisse de taux avant la publication en août de l’indice PCE, la mesure d’inflation préférée de la Fed, explique Matt Britzman, analyste actions chez Hargreaves Lansdown. Une autre responsable de la Fed, Michelle Bowman, avait en effet plaidé plus tôt mardi pour continuer à baisser les taux directeurs, en estimant que l’institution devait agir de manière «résolue» et «préventive» pour préserver le marché du travail. Enfin, Stephen Miran, jusque-là conseiller économique de Donald Trump et qui vient d’intégrer l’institution sur proposition du président américain, est quant à lui un fervent défenseur des taux bas. Il avait plaidé pour un abaissement plus franc des taux directeurs, d’un demi-point d’un coup, lors de la dernière réunion de la Fed. La défense dans le vert Le Kremlin a estimé mercredi que le rapprochement entre Washington et Moscou initié par Donald Trump donnait des «résultats proches de zéro», au lendemain d’une brusque volte-face du président américain qui s’en est pris à la Russie et a soutenu l’Ukraine. La veille, après avoir reproché à l’Inde et à la Chine d'être «les premiers soutiens financiers» de la machine de guerre russe en Ukraine depuis la tribune de l’ONU, Donald Trump a aussi estimé que Kiev pourrait «regagner son territoire dans sa forme originelle et peut-être même aller plus loin» face à la Russie. Il a aussi jugé que les pays de l’Otan devraient abattre les appareils russes violant leur espace aérien, après trois incursions de drones ou avions de combat russes sur le territoire de l’Alliance en moins de deux semaines. Ces propos ont entrainé «un regain d’intérêt pour les valeurs de la défense», commente Kathleen Brooks. Le groupe industriel français de défense Thales prenait 1,92% à 255,20 euros et Dassault Aviation gagnait 2,12% à 288,80 euros vers 10H00 à Paris. Stellantis voit rouge Le géant européen de l’automobile Stellantis s’apprête à mettre temporairement à l’arrêt cinq de ses usines en Europe, d’après le quotidien économique français Les Echos, en plus de l’usine française de Poissy, près de Paris, où 2.000 salariés seront au chômage partiel en octobre. Les usines concernées se trouvent en Allemagne, en Italie, en Pologne et en Espagne, d’après le journal. Le titre Stellantis perdait 2,31% à 8,28 euros, signant la plus forte baisse sur le CAC 40 en début de séance mercredi. Euronext CAC40 © Agence France-Presse