Scalens vise une couverture de 3.000 sociétés européennes dès 2022

Jeudi, L’Hebdo des AG a dévoilé son mariage avec la fintech Praexo, donnant naissance à Scalens. Ce nouvel acteur se présente comme la première fintech dédiée aux sociétés cotées, en leur permettant de répondre de « manière exhaustive et cohérente » à leurs obligations, et en promouvant les meilleures pratiques de place. « Nous avons des vues convergentes sur les ressorts de croissance du marché, l’importance d’offrir des benchmarks digitaux instantanés aux sociétés cotées, et la nécessité de fonder ces repères sur des data uniques, collectées sur le terrain », expliquent Bénédicte Hautefort et Guillaume Moinet, co-CEO et fondateurs de Scalens.

Alors que L’Hebdo des AG couvre aujourd’hui 350 sociétés cotées françaises, Scalens couvrira dès cette année plus de 3.000 sociétés cotées sur 5.100 dans dix pays européens : France, Allemagne, Royaume-Uni, Norvège, Suède, Finlande, Danemark, Belgique, Pays-Bas et Italie. « Nous allons embaucher trois data analystes par nouveau pays, confie à L’Agefi Bénédicte Hautefort. Dans un second temps, nous couvrirons l’Espagne et le Portugal, puis nous regarderons l’Asie, le Moyen-Orient et l’Amérique du Nord ».

Le financement du développement commercial et technologique est assuré grâce une levée de fonds – dont le montant n’est pas dévoilé – auprès des fondateurs et de Rothschild & Co, qui détient une participation minoritaire. Le reste du capital est détenu par les fondateurs – Bénédicte Hautefort, et les business angels Pierre de Perthuis, Olivier Guillaumin et Marc Litzler du côté de L’Hebdo des AG ; et Guillaume Moinet, du côté de Praexo – et par les salariés des deux sociétés fusionnées.

Si L’Hebdo des AG apporte une base de données qualitative sur les sociétés, Praexo fournit une plateforme numérique entre les sociétés et les investisseurs. Par exemple, en partant des fichiers actionnaires, le fameux titre au porteur identifiable (TPI), Scalens propose directement d’organiser des road-shows digitaux auprès d’actionnaires choisis, en leur permettant de faire un retour, explique Bénédicte Hautefort. Alors que la place parisienne est en attente de la possibilité d’un vote en direct et à distance pour les AG, « nous réfléchissons avec Lumi à une offre pour répondre à ce besoin, poursuit Bénédicte Hautefort. Des pilotes seront mis en place dès cette année ». La société revendique plus de 300 clients : émetteurs, auditeurs, cabinets d’avocats, AMF, Afep.