Sanofi déçoit une nouvelle fois sur le potentiel de sa division diabète

Le laboratoire a aussi annoncé le lancement de 18 nouveaux produits sur sept ans, avec un potentiel cumulé sur cinq ans de 30 milliards d’euros de ventes.
Bruno de Roulhac

En pleine crise de gouvernance, Sanofi veut rassurer sur le potentiel de ses futurs médicaments et vaccins. Le groupe a réuni hier les investisseurs à Boston pour leur présenter ses perspectives. Alors que sur 2007-2013, Sanofi avait lancé dix produits avec un potentiel de ventes cumulé de 7,5 milliards d’euros sur les cinq premières années, le laboratoire français a annoncé le lancement de dix-huit nouveaux produits sur les sept prochaines années avec un espoir de plus de 30 milliards d’euros de chiffre d’affaires cumulé dans les cinq premières années de vente.

Le laboratoire pourrait lancer jusqu’à six nouveaux médicaments en 2015, puis un nouveau médicament tous les six mois entre 2016 et 2018.

«La période de lancements successifs qui s’annonce s’accompagnera d’un solide investissement dans l’excellence et l’exécution ainsi que dans l’innovation pour continuer d’étoffer notre portefeuille existant», a expliqué Serge Weinberg, PDG de Sanofi. Le conseil avait notamment justifié le limogeage du directeur général Chris Viehbacher pour des problèmes «sur l’exécution». En 2020, le consensus Bloomberg attend des ventes de 1,4 milliard d’euros pour l’insuline Toujeo, de 1,2 milliard pour l’anticholestérol Praluent, et de 1,1 milliard pour le vaccin contre la dengue. Trois traitements qui sont ou seront bientôt présentés aux autorités réglementaires en vue d’une autorisation de mise sur le marché.

Cette annonce n’a pourtant pas suffi à convaincre le marché. L’action Sanofi cédait hier 2,36% à 75,02 euros, en recul de 10% depuis le 27 octobre, veille de son avertissement sur les ventes de sa division diabète en 2015 et du départ de Chris Viehbacher.

Certains investisseurs ont de nouveau été déçus par les perspectives moyen terme de Sanofi de sa division diabète, qui représentait 27% de son chiffre d’affaires l’an dernier. Entre 2015 et 2018, le groupe attend seulement une stabilité des ventes voire une «légère» progression, sous réserve notamment du transfert d’un nombre «substantiel» de patients sous Lantus (qui tombera dans le domaine public en 2015 aux Etats-Unis) vers sa nouvelle insuline Toujeo, et de l’absence d’arrivée d’un biosimilaire substituable sur le marché américain avant 2019. Or les analystes espéraient une croissance de 5,6%, selon Bloomberg Intelligence.

Serge Weinberg a profité de cette conférence pour assurer que le comité des nominations «travaillait d’arrache-pied» au recrutement du futur directeur général.

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