Sanofi aura son nouveau directeur général avant la fin mars

Le laboratoire vise une stabilité ou une légère progression de son bénéfice net par action en 2015, mais table sur 4 à 5 % d’effets changes positifs.
Bruno de Roulhac

Sanofi dévoilera le nom de son futur directeur général, recruté en externe, au plus tard à la fin du premier trimestre, a assuré Serge Weinberg, PDG du laboratoire. Depuis l’éviction de Chris Viehbacher en octobre dernier, le conseil cherche la perle rare qui doit être un spécialiste du secteur pharmaceutique, connaître le marché américain, et communiquer largement, y compris avec le conseil, a rappelé hier Serge Weinberg, en marge de la publication des résultats annuels.

En 2014, Sanofi a renoué avec la croissance, signant une hausse de 4,9% de son chiffre d’affaires à changes constants (+2,5% en publiées) à 33,8 milliards d’euros, pour un bénéfice net par action (BNPA) des activités en progression de 7,3% (+3% en publiées) à 5,20 euros.

Les plates-formes de croissance (marchés émergents, diabète, vaccins, santé grand public, Genzyme, santé animale et produits innovants) ont affiché une croissance des ventes (à changes constants) de 10,7% et pèsent désormais 76,4% des ventes du groupe. Pour autant, Serge Weinberg a assuré qu’il n’y avait pas de projet de ventes des produits matures, rappelant qu’ils sont très rentables et que leur légère érosion est maîtrisable.

Si la rentabilité s’est effritée au quatrième trimestre, et devrait continuer à pâtir de l’augmentation des frais commerciaux liés à la mise sur le marché de quatre médicaments (Toujeo dans le traitement du diabète et Praluent contre le cholestérol) ou vaccins (pédiatrique 6 en 1 et contre la dengue) au premier semestre, le laboratoire devrait profiter cette année d’un effet change positif. Pour 2015, Sanofi table sur un BNPA 2015 «stable à en légère progression» à changes constants, mais de 4 à 5 points supplémentaires si les changes se maintiennent sur les parités de fin 2014. Des perspectives «très (trop) prudentes» et «sans saveur» pour CM-CIC, estimant que Sanofi soufre d’une «trop forte dépendance à Lantus dans un environnement concurrentiel plus dense et [d’un] manque de relais de croissance forts à court terme».

En revanche, Natixis et Bryan Garnier se disent rassurés par la performance du quatrième trimestre. D’ailleurs, l’action a rebondi hier de 3,60% à 84,53 euros. Sanofi a notamment apaisé les craintes du marché sur sa division Diabète, en précisant que ses ventes de Lantus aux Etats-Unis étaient stabilisées depuis dix semaines.

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