PSA Peugeot-Citroën engrange le fruit de ses efforts

Après deux ans et demi de purgatoire, le constructeur français prend la place de Gemalto dans le CAC 40. Une manière de saluer son redressement.
Antoine Landrot

Deux ans et demi après en avoir été exclu, PSA Peugeot-Citroën a été réintégré dans le CAC 40, l’indice phare de la Bourse de Paris. Euronext a annoncé hier soir les résultats de la révision trimestrielle de la famille CAC par son Conseil scientifique des indices (CSI). Le constructeur prend la place de Gemalto.

La sortie du fabricant de cartes à puces n’est guère une surprise, en raison de sa faible capitalisation flottante et des volumes échangés – qui sont les deux critères principaux utilisés par le CSI. En janvier, Gemalto occupait en moyenne le 48e rang des capitalisations du SBF 120 et le 60e en termes de volumes échangés, selon les chiffres de Thomson Reuters. Aussi certains analystes pressentaient-ils déjà sa rétrogradation fin 2014.

En revanche, si PSA faisait figure de prétendant probable dès septembre 2014, il n’était pas seul en lice. Klépierre était un candidat tout aussi crédible. La foncière spécialisée dans les centres commerciaux avait pour elle un profil plus équilibré (top 40 pour la taille et top 45 pour la liquidité, relevait le courtier Exane le mois dernier) que PSA, qui, relativement, pêche en terme de capitalisation. En revanche, le constructeur est l’une des valeurs les plus liquides du marché (13e du SBF 120 en janvier).

D’autres considérations entrent parfois en ligne de compte dans les discussions du CSI – des critères subjectifs que d’aucuns regrettent. En l’occurrence, la représentativité sectorielle n’a pas dû jouer, puisque PSA sera la quatrième valeur automobile du CAC 40, tandis que seul Unibail-Rodamco, concurrent de Klépierre, représente l’immobilier commercial.

Toujours est-il que la réintégration de PSA consacre la renaissance du constructeur. Avant d’être exclu du CAC 40 en septembre 2012, il brûlait 200 millions de cash par mois, venait d’annoncer un plan social et avait dû appeler à l’aide l’Etat pour soutenir sa filiale bancaire. Depuis, il a redressé ses comptes et sa trésorerie en 2014. Un retour salué en Bourse: l’action s’est adjugé 48,5% en 2014 et 23% depuis le début de l’année. A ce titre, la décision du CSI (qui prendra effet le 23 mars) devrait encore soutenir le titre.

Parmi les autres décisions notables du CSI, on peut noter l’entrée d’Hermes et de Klepierre dans le CAC Next 20 (l’antichambre du CAC 40) et la sortie du groupe nucléaire Areva, en grande difficulté, du SBF 120. Elior et Havas intègrent pour leur part cet indice.

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