Pernod Ricard anticipe une amélioration progressive de ses ventes

Avec la chute de l’activité en Chine, la croissance organique du chiffre d’affaires a été nulle en 2013-2014, mais la marge opérationnelle a progressé
Bruno de Roulhac

Après un exercice 2013-2014 touché de plein fouet par la crise économique, par les mesures anticorruption en Chine, et par un effet changes négatif historiquement élevé, Pernod Ricard se veut plus confiant pour l’exercice ouvert le 1er juillet.

«Nous avons délivré notre performance 2013-2014 de manière saine, avec une politique de prix rigoureuse et un niveau de stock normalisé, après le déstockage du quatrième trimestre en Chine et aux Etats-Unis, explique Gilles Bogaert, directeur financier de Pernod Ricard. Nous anticipons donc une amélioration progressive de nos ventes en 2014-2015, notamment sur le second semestre où nous bénéficierons d’une base de comparaison plus favorable.» L’an dernier, le groupe de spiritueux a enregistré une croissance organique de ses ventes nulle (-7% en données publiées à 7,9 milliards d’euros), et même un recul de 2% au quatrième trimestre.

La Chine, où les ventes ont chuté de 23% et même de 38% au quatrième trimestre compte tenu du déstockage, «donne de premiers signes d’amélioration, ajoute Gilles Bogaert. Les produits très haut de gamme devraient continuer à souffrir, mais nous comptons sur notre place de leader global en Chine pour tirer parti du potentiel de croissance des catégories premium et des nouveaux canaux.»

Le groupe a réussi l’an dernier à améliorer sa marge opérationnelle courante de 52 points de base (hors effets devises et périmètre) à 25,9%, grâce à une maîtrise de ses frais de structure, à une baisse des investissements publi-promotionnels et aux premiers effets d’Allegro, son plan d’amélioration de l’efficacité opérationnelle. Prévoyant notamment une simplification de l’organisation et une mutualisation des ressources, Allegro entraînera la suppression de 900 postes, dont une centaine en France. Ce plan permettra de dégager 150 millions d’économies annuelles à compter de 2015/2016, pour 180 millions d’euros de coûts de mise en œuvre.

Par ailleurs, «l’effet devises pourrait être positif pour l’exercice 2014/2015, si la parité euro/dollar se maintient au niveau actuel», confie Gilles Bogaert à L’Agefi, rappelant qu’une variation de 1% de l’euro/dollar a un impact de 16 millions sur le résultat opérationnel courant (ROC). L’an dernier, les devises ont coûté 535 millions d’euros sur le chiffre d’affaires et 199 millions sur le ROC. De plus, le coût de la dette, tombé à 4,6%, devrait encore reculer autour de 4,5% cette année.

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