Novartis clôturera à la fin de l'été sa revue stratégique

Le laboratoire suisse, qui vient d’abaisser légèrement ses perspectives 2014, étudie toujours les options pour les vaccins, la santé animale et l’OTC
Bruno de Roulhac

Novartis fait preuve de plus grande prudence pour 2014. Le laboratoire suisse table sur une croissance de 1 à 5% de son chiffre d’affaires, à changes constants, alors qu’il tablait début 2013 sur une progression d’au moins 5% en 2014 et en 2015. Des «perspectives cohérentes avec celles émises en janvier 2013, ajustées au retard de lancement du générique de Diovan», son traitement de l’hypertension, par l’indien Ranbaxy au deuxième trimestre 2014, explique Novartis.

Le laboratoire estime que la montée en puissance des génériques lui coûtera 3 milliards de dollars cette année, contre 2,2 milliards l’an dernier. Si les ventes de Diovan ont reculé de 20% en 2013, celles des nouveaux médicaments ont crû de 15% à 18,1 milliards et pèsent désormais 31% du chiffre d’affaires du groupe.

Novartis mise toujours sur une croissance de son résultat opérationnel core plus rapide que celle des ventes, grâce à l’amélioration de la productivité. L’an dernier, les économies d’échelle dans l’approvisionnement ont permis de réduire les coûts de 1,5 milliard de dollars. En 2013, le résultat opérationnel core a reculé de 2% (+3% à changes constants) à 14,5 milliards de dollars, pour des ventes en progression de 2% (4% à changes constants) à 57,9 milliards.

Alors que les résultats du quatrième trimestre sont ressortis légèrement en dessous des attentes, Novartis a annoncé hier une revue stratégique sur ses activités de santé animale, de vaccins et de médicaments sans ordonnance (OTC). Les résultats pourraient être connus à la fin de l’été. Des rumeurs ont déjà évoqué la possibilité que Novartis reprenne l’activité OTC de l’américain Merck en échange de sa santé animale et de ses vaccins.

Novartis en profite également pour simplifier sa gouvernance, en supprimant le comité du président. Ses prérogatives, comme autoriser la rémunération des dirigeants, sont désormais transférées au directeur général ou au comité de direction. En outre, le conseil d’administration vient de constituer un cinquième comité, chargé de la R&D.

Le groupe proposera des votes facultatifs sur la rémunération du conseil et du comité de direction lors de l’AG 2014. Seulement en 2015 sera proposée la modification des statuts pour intégrer les exigences de l’ordonnance fédérale sur les rémunérations abusives, consécutives au scandale du parachute doré de 58 millions d’euros de Daniel Vasella, l’ancien patron de Novartis.

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