Norbert Dentressangle boucle le deuxième plus gros Euro PP de l’année

D’un montant de 235 millions d’euros, le placement a été divisé en deux tranches et doit notamment servir à refinancer une partie de la dette
Olivier Pinaud

Moins dynamique qu’espéré en début d’année, le marché des émissions obligataires non notées par placement privé (Euro PP) finit toutefois 2013 sur une note positive. Norbert Dentressangle a signé la deuxième plus grosse opération de l’exercice. Le groupe de transport et de logistique a placé 235 millions d’euros auprès d’une poignée d’investisseurs.

Seule Terisam, holding de la galaxie Artémis de François Pinault (actionnaire de L’Agefi, ndlr), avait réussi à lever un montant supérieur, avec 380 millions d’euros au mois de juin. Le placement du transporteur était dirigé par BNP Paribas et Crédit Agricole CIB. Il permet à CA CIB de finir l’année avec environ 30% de ce marché, juste devant SG CIB.

Compte tenu de la somme visée, Norbert Dentressangle était à la limite de basculer dans une émission publique. «Le format Euro PP a été privilégié car il donne plus de confort à l’émetteur et aux banques pour expliquer le modèle et la stratégie de la société. Il accorde également plus de temps aux investisseurs pour qu’ils puissent faire leur propre analyse crédit», explique Clémence Berroeta, responsable de l’origination obligataire midcaps chez Crédit Agricole CIB.

Après une présentation commune devant tous les investisseurs potentiels, Hervé Montjotin, le président du directoire de Norbert Dentressangle, et Patrick Bataillard, le directeur financier, ont tenu une dizaine de rendez-vous privés, sur trois jours de road-show. Cet effort a permis de lever les a priori négatifs des investisseurs concernant le secteur du transport routier, encore plus avec la récente mise en redressement judiciaire de Mory-Ducros.

La somme a été levée en deux tranches, l’une de 75 millions d’euros, à 6 ans, avec un coupon de 3,8%, et la seconde de 160 millions, à 7 ans, assortie d’un coupon de 4%. La division en tranches, déjà utilisée dans le passé pour les Euro PP de Lactalis ou d’Orpéa par exemple, «permet d’allonger la maturité tout en évitant la constitution d’un mur de dette», indique Clémence Berroeta.

Les 235 millions levés serviront notamment à refinancer une partie de la dette actuelle de Norbert Dentressangle. Celle-ci s’élevait, fin juin 2013, à 566 millions d’euros nets. Les deux obligations, cotées sur Euronext, sont assorties des mêmes covenants que les autres instruments de dette du groupe.

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