Maisons du Monde structure son équipe de direction

Gilles Petit, qui a mené l’IPO d’Elior, remplace Xavier Marie, le fondateur de l’enseigne d’ameublement, à la direction générale.
Alexandre Garabedian

Xavier Marie lâche les rênes opérationnelles de Maisons du Monde. Le fondateur de l’enseigne d’ameublement et de décoration, créée en 1996 et rachetée en 2013 par le fonds Bain Capital, va laisser le 15 septembre la direction générale du groupe à Gilles Petit, ancien DG d’Elior. Xavier Marie, par ailleurs actionnaire à hauteur de 20% avec le management, restera administrateur non exécutif et jouera le rôle de conseiller spécial auprès de son successeur, a indiqué l’entreprise dans un communiqué aux investisseurs. Il restera ainsi impliqué dans l’élaboration des nouvelles collections de l’enseigne.

«Depuis un an, Maisons du Monde a commencé à mettre en place les structures que l’on peut attendre d’un groupe qui réalise 600 millions d’euros de chiffre d’affaires. L’arrivée de Gilles Petit, au profil plus gestionnaire, permet de constituer un binôme complémentaire avec Xavier Marie», explique Arnaud Louet, directeur financier du groupe, lui-même nommé il y a un an. «Xavier Marie est un self-made man, un vrai profil de créateur d’entreprise, confie pour sa part un analyste. C’est aussi un personnage haut en couleurs, qui ne mâche pas ses mots lors des calls».

L’arrivée de Gilles Petit, qui a mené l’introduction en Bourse d’Elior en 2014, annonce-t-elle une IPO de Maisons du Monde ? «La Bourse est bien sûr une option de sortie possible pour Bain Capital, mais le dossier n’est pas à l’étude, et ce n’est pas la raison du choix de Gilles Petit», répond Arnaud Louet.

Maisons du Monde a connu un trou d’air l’an dernier avec la déprime de la consommation en France, mais a bien redressé la barre au premier semestre 2015. Le levier a reculé de 0,5 point au deuxième trimestre, passant sous les 4 fois l’Ebitda à fin juin. De 650 millions d’euros, le LBO sur l’enseigne a été financé mi-2013 par une obligation high yield de 325 millions, à 9% de coupon, soit un levier d’environ 4,5 fois l’Ebitda. Ce dernier était remonté jusqu’à près de 5,5 en septembre 2014. Le spread des obligations avait dépassé les 1.000 pb. Il a été divisé par deux depuis.

«Nos obligations cotent à 107% du pair, ce qui montre que les investisseurs sont prêts à accepter un rendement inférieur à 9% aujourd’hui. Nous attendrons de confirmer nos performances sur l’ensemble de l’exercice 2015 avant d’étudier l’hypothèse d’un refinancement», indique Arnaud Louet. Les titres peuvent être remboursés par anticipation à partir d’août 2016.

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