
L’Europe enquête sur l’utilisation des clouds d’Amazon et de Microsoft
Le Contrôleur européen de la protection des données (CEPD) a ouvert jeudi deux enquêtes sur l’utilisation par les institutions européennes des services d’informatique dématérialisée fournis par Amazon et Microsoft, en raison de craintes sur des transferts de données personnelles des Européens vers les Etats-Unis.
L’une de ces enquêtes portera sur l’utilisation de Microsoft Office 365 par la Commission européenne, a indiqué le régulateur de l’Union européenne.
Selon le CEPD, les organes de l’UE s’appuient de plus en plus sur les logiciels et les services d’infrastructure ou de plateforme dématérialisés («cloud») des grands fournisseurs américains qui sont soumis à une législation américaine susceptible de favoriser les activités de surveillance des Etats-Unis.
« A la lumière des rapports d’examen des institutions et organes de l’UE, nous avons identifié certains types de contrats qui nécessitent une attention particulière et c’est pourquoi nous avons décidé d’ouvrir ces deux enquêtes », a déclaré le contrôleur européen de la protection des données, Wojciech Wiewiorowski, dans un communiqué.
Amazon, leader du marché avec AWS, Google, filiale d’Alphabet, et Microsoft dominent le secteur du stockage des données dans le monde entier, ce qui alimente les inquiétudes en Europe quant au risque de surveillance par les Etats-Unis.
Ces inquiétudes ont incité la plus haute juridiction européenne à annuler l’an dernier un accord transatlantique sur le transfert de données connu sous le nom de Privacy Shield, à la suite d’un différend de longue date entre Facebook et l’Autrichien Max Schrems, militant actif dans le domaine de la protection de la vie privée.
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