
Les résultats de Dassault Systèmes sont pénalisés par la baisse du dollar

Dassault Systèmes a confirmé jeudi ses objectifs de croissance de chiffre d’affaires et de bénéfice net par action (BNPA) pour 2025 mais a prévenu que les effets de change pèseraient sur sa marge, après avoir dégagé un chiffre d’affaires dans le bas de ses prévisions au deuxième trimestre.
Pour l’année en cours, l'éditeur de logiciels continue de s’attendre à enregistrer un chiffre d’affaires en hausse de 6% à 8% à taux de change constants par rapport à 2024, et à dégager un bénéfice net par action (BNPA) dilué en hausse de 7% à 10% à taux de change constants.
Cependant, le groupe a revu ses hypothèses de changes pour l’ensemble de l’année, afin notamment de tenir compte de la récente dépréciation du dollar américain par rapport à l’euro. Cette révision a entraîné un ajustement à la baisse de la prévision du niveau de marge opérationnelle attendu pour l’ensemble de l’année, passant d’une fourchette de 32,3% à 32,6% à un fourchette de 32,2% à 32,4%, a expliqué Dassault Systèmes dans un communiqué.
A lire aussi: Dassault Systèmes vise un doublement de son bénéfice net par action d'ici à 2029
En bas de fourchette
Pour le seul troisième trimestre de 2025, Dassault Systèmes table sur un chiffre d’affaires de 1,49 milliard à 1,54 milliard d’euros, en hausse de 5% à 8% à taux de change constants par rapport au troisième trimestre 2024. Dassault Systèmes table également sur un BNPA dilué de 0,29 à 0,30 euro, en hausse de 5% à 9% à taux de change constants. Le groupe prévoit une marge opérationnelle de 29,7% à 29,9%.
Au deuxième trimestre de cette année, Dassault Systèmes a réalisé un chiffre d’affaires total de 1,52 milliard d’euros, en hausse de 6% sur un an à taux de change constants, alors que le groupe l’attendait en hausse de 6% à 8%, soit entre 1,52 milliard et 1,58 milliard d’euros.
Le bénéfice net par action dilué a pour sa part atteint 0,30 euro, en baisse de 1% sur un an en données publiées mais en hausse de 4% à taux de changes constants, dans le bas de la fourchette d’objectif de 0,30 à 0,31 euro.
Lestée par l'évolution des taux de changes, la marge opérationnelle a atteint 29,3% après 29,9% au deuxième trimestre de 2024 et à comparer à une fourchette de prévision allant de 29,8% à 29,9%.
Plus d'articles du même thème
-
Sanofi paie cher en Bourse les résultats décevants du successeur du Dupixent
Le laboratoire a publié des données d'une étude de phase trois portant sur un traitement d'une maladie inflammatoire chronique de la peau jugées décevantes par les investisseurs. -
Voltalia vise un retour aux bénéfices en 2026
Le producteur d’électricité verte prévient le marché qu’il accroîtra fortement sa perte nette en 2025. Celle-ci dépassera les 80 millions d’euros, alors que le consensus espérait un retour à l’équilibre. -
BioMérieux n'a pas rassuré le marché sur le potentiel de son dispositif Spotfire
Le spécialiste du diagnostic in vitro est confronté à un ralentissement chinois au premier semestre. Il réduit ses anticipations de croissance mais anticipe une meilleure rentabilité.
Sujets d'actualité
ETF à la Une

L'ETF d'Ark Invest, le casse estival de l'IPO de «Bullish»
- Le Crédit Agricole a bouclé l'acquisition de Banque Thaler
- Les émetteurs français de dette bravent la crise politique
- L'indice Euro Stoxx 50 va perdre deux représentants de la Bourse de Paris
- Les dettes bancaires subordonnées commencent à rendre certains investisseurs nerveux
- Renault réorganise son équipe de direction
Contenu de nos partenaires
-
Médicaments non utilisés : jusqu'à 1,7 milliard d'euros gaspillés chaque année selon la Cour des comptes
Paris - Les médicaments prescrits en ville mais non consommés représentent chaque année en France entre 561 millions et 1,7 milliard d’euros, selon une évaluation de la Cour des comptes publiée jeudi qui appelle à identifier les produits les plus jetés et les raisons de ce gaspillage. A ce jour, «les modalités de collecte et de traitement des médicaments non utilisés ne permettent pas de connaître de manière précise les montants et la nature des dépenses de médicaments qui auraient pu être évités», souligne la Cour des comptes. Son évaluation des coûts a été réalisée à partir des quantités de médicaments non utilisés collectées par l’organisme Cyclamed chargé de leur récupération. La facture atteint jusqu’à 1,7 milliard d’euros si le calcul prend en compte tous les médicaments mais elle tombe autour de 561 à 788 millions d’euros si les plus coûteux en sont exclus, détaille la Cour des comptes. Le volume de médicaments jetés et collectés par Cyclamed représentait 8.503 tonnes en 2023. Le potentiel de réduction de ces déchets peut être évalué entre 224 millions à 867 millions d’euros, selon l’enquête conduite par la Cour des comptes. Il est «indispensable que les pouvoirs publics améliorent leur connaissance de l’usage des produits de santé, prescrits, dispensés et remboursés, et comprennent pourquoi certains d’entre eux ne sont pas utilisés», écrit l’instance de surveillance des finances publiques. Elle préconise de s’appuyer sur l’expertise de Cyclamed pour quantifier les médicaments non utilisés, évaluer la proportion des médicaments périmés, identifier les produits les plus gaspillés et en déterminer les raisons afin de «susciter des mesures de prévention». La redistribution des médicaments non utilisés pourrait être, selon elle, «une mesure prometteuse», en particulier pour les médicaments coûteux ou très prescrits. De même, certains dispositifs médicaux (béquilles, fauteuils roulants, déambulateurs etc..) pourraient être réutilisés, remis en état ou recyclés pour récupérer au moins leurs composants, préconise le rapport. Parmi ses autres recommandations pour un meilleur usage des produits de santé (médicaments et dispositifs médicaux), la Cour des comptes propose d’inciter les industriels à adapter les conditionnements et les délais de péremption. Les produits de santé ont représenté un coût de 36,05 milliards d’euros pour l’assurance maladie en 2023, dont 25,26 milliards au titre des médicaments et 10,79 milliards au titre des dispositifs médicaux. Le gouvernement vise une réduction des dépenses de santé de l’ordre de cinq milliards d’euros l’an prochain. © Agence France-Presse -
Tout pour l'union
Marine Tondelier, Jean-Luc Mélenchon et la parabole des aimants
Après la chevauchée fantastique du Nouveau Front populaire en juillet 2024, la patronne des Verts se rêve en magnétiseuse de la gauche pour transformer la répulsion PS-LFI en attraction gouvernementale -
Assurances
Ukraine : une Europe « volontaire »... jusqu'où ?
Lors de la réunion de la Coalition des volontaires, jeudi à l'Elysée, vingt-six pays se sont engagés à fournir des troupes en échange de garanties de sécurité, mais uniquement si la paix est signée