Les opérateurs en télécoms chinois affirment leurs ambitions sur le marché européen

China Mobile réfléchit à déposer une offre pour la licence mobile ouverte en Belgique. China Unicom a renforcé ses liens avec Telefonica
Olivier Pinaud

China Mobile affirme haut et fort ses ambitions internationales. Le premier opérateur de téléphonie mobile chinois réfléchit à déposer une offre pour la licence en cours d’attribution en Belgique. «La Belgique nous a demandé si nous serions intéressés», a précisé Wang Jianzhou, le président de l’opérateur, lors du sommet de Davos. L’appel d’offres pourrait être lancé à l’automne prochain, les autorités du pays souhaitant accroître la concurrence entre opérateurs.

Ce n’est pas la première fois que China Mobile fait part de ses envies d’internationalisation. Début janvier, Wang Jianzhou se disait prêt à étudier toutes les possibilités. Une filiale internationale a même été créée. Mais jamais le président de l’opérateur n’avait été aussi précis. S’il venait à concourir, et à remporter la licence belge, China Mobile marcherait clairement sur les plates-bandes des opérateurs européens qui, en dépit de l’incursion timide du hongkongais Hutchinson en Italie et en Grande-Bretagne, ont réussi à protéger leur marché. La Belgique compte trois opérateurs mobiles : Belgacom, Base (KPN) et Mobistar (France Télécom).

Avec plus de 584 millions de clients, China Mobile est le premier opérateur mobile mondial. Une base d’abonnés qui lui donne une puissance financière proportionnelle. Noté Aa3 par Moody’s, et A+ par S&P, le groupe coté à la Bourse de Hong Kong dispose de 30 milliards d’euros de trésorerie. Le développement à l’étranger permettrait à China Mobile d’accélérer l’adoption de sa technologie TD-LTE, pour l’instant déployée uniquement en Chine mais fortement poussée par les équipementiers locaux comme Huawei et ZTE.

L’affirmation des ambitions du président de China Mobile intervient quelques jours après l’annonce du renforcement des liens entre China Unicom, le deuxième opérateur chinois, et l’espagnol Telefonica. Ce dernier va pouvoir monter à 9,7% au capital de son partenaire chinois qui, en échange, détiendra 1,37% de Telefonica. Ces échanges de participations sont le seul moyen pour les opérateurs occidentaux de pénétrer le marché chinois. Mais la voie est difficile. L’an dernier, faute d’avoir pu accroître sa part, Vodafone, premier opérateur occidental, a décidé de vendre ses 3,2% au capital de China Mobile.

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