
Les constructeurs automobiles français regagnent en parts de marché
Les immatriculations de véhicules particuliers neufs ont concédé un repli de 1,4% le mois dernier par rapport à février 2013, à 141.300 unités selon le Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA). Compte tenu d’une progression de 0,5% en janvier, le marché est en repli de 0,5% sur les deux premiers mois de l’année, pour lesquels le nombre de jours ouvrables a été comparable sur les deux exercices.
Cette évolution récente est conforme aux anticipations de nombre d’observateurs tablant à l’image du CCFA sur une stabilité du marché automobile français en 2014. Et même si entre janvier et février «la situation semble se détériorer», la recherche économique de BNP Paribas souligne que «la baisse masque une hausse». Selon ses calculs en effet, le marché a chuté de 13,1% en janvier par rapport au mois précédent avant de progresser de 4,5% en février. La banque souligne que sur fond de fortes remises offertes par les concessionnaires, le «retour à la normale» est ainsi «relativement rapide» après que les effets fiscaux ont fortement dynamisé le marché au dernier trimestre 2013.
Surtout, le marché hexagonal continue d’être soutenu par le succès des petits modèles citadins, sous l’effet d’une humeur toujours prudente du consommateur. Sur deux mois, la gamme «économique et inférieure» a en effet selon le CCFA regroupé cette année 55% des ventes, 3 points de plus que début 2013. En parallèle, «les marques premium (haut de gamme) subissent lourdement la crise », selon le porte-parole du CCFA, François Roudier, qui y voit un «manque de confiance» d’une clientèle d’entreprises traditionnellement friandes de cette catégorie pour leur flotte interne de véhicules.
Cette tendance du marché a de quoi permettre aux constructeurs français de tirer leur épingle du jeu. Dans un marché en repli de 1,4 et 0,5% sur un et deux mois, les acteurs domestiques progressent de 3,0 et 5,7%, quand les concurrents étrangers cèdent 6,3 et 7,7%. Sur deux mois, la part de marché des groupes français bondit ainsi de 3,4 points à 57,3% (+1,6 point à 31,1% pour PSA Peugeot Citroën, +1,7 à 26,2% pour Renault).
Dans ce contexte, Dacia reste à la fête, avec des hausses de 10,1 et 13,9% sur un et deux mois. Directeur commercial France de Renault, Bernard Cambier se félicite d’un «très bon démarrage» et confirme le souhait du groupe d’afficher sur 2014 une progression tant en volumes qu’en parts de marché, «avec la marque Renault comme avec la marque Dacia».
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Immigration clandestine : raid policier dans une usine Hyundai-LG aux Etats-Unis, près de 500 arrestations
Washington - Près de 500 personnes, dont une majorité de Sud-Coréens, ont été arrêtées par la police de l’immigration dans une usine de fabrication de batteries des groupes sud-coréens Hyundai et LG dans l’Etat de Géorgie (sud-est), soupçonnées de travailler illégalement aux Etats-Unis. Le raid, mené jeudi, résulte d’une «enquête pénale liée à des accusations de pratiques d’embauche illégales et à de graves infractions fédérales», a expliqué vendredi Steven Schrank, un agent du service d’enquêtes du ministère américain de l’Intérieur, au cours d’une conférence de presse. Il s’agit de «la plus importante opération des forces de l’ordre sur un même site de toute l’histoire du service des +Homeland Security Investigations+ (+Enquêtes sur la sécurité intérieure+)», a-t-il affirmé, s’exprimant d’Atlanta, dans l’Etat de Géorgie. Les 475 personnes arrêtées dans cette usine, située dans la ville d’Ellabell, se «trouvaient aux Etats-Unis de manière illégale» et «travaillaient illégalement», a affirmé M. Schrank, soulignant que la «majorité» d’entre elles étaient de nationalité sud-coréenne. Sollicité par l’AFP aux Etats-Unis, le constructeur automobile a répondu être «au courant du récent incident» dans cette usine, «surveiller étroitement la situation et s’employer à comprendre les circonstances spécifiques» de cette affaire. «A ce stade, nous comprenons qu’aucune des personnes détenues n'était directement employée par le groupe Hyundai», a-t-il poursuivi, assurant donner «priorité à la sécurité et au bien-être de quiconque travaille sur ce site et au respect de toutes les législations et réglementations». De son côté, LG Energy Solution a affirmé suivre «de près la situation et recueillir toutes les informations pertinentes». «Notre priorité absolue est toujours d’assurer la sécurité et le bien-être de nos employés et de nos partenaires. Nous coopérerons pleinement avec les autorités compétentes», a ajouté cette entreprise. La Corée du Sud, la quatrième économie d’Asie, est un important constructeur automobile et producteur de matériel électronique avec de nombreuses usines aux Etats-Unis. Mission diplomatique Une source proche du dossier avait annoncé quelques heures plus tôt, de Séoul, qu’"environ 300 Sud-Coréens» avaient été arrêtés pendant une opération du Service de l’immigration et des douanes américain (ICE) sur un site commun à Hyundai et LG en Géorgie. De son côté, l’agence de presse sud-coréenne Yonhap avait écrit que l’ICE avait interpellé jusqu'à 450 personnes au total. Le ministère sud-coréen des Affaires étrangères avait également fait d'état d’une descente de police sur le «site d’une usine de batteries d’une entreprise (sud-coréenne) en Géorgie». «Plusieurs ressortissants coréens ont été placés en détention», avait simplement ajouté Lee Jae-woong, le porte-parole du ministère. «Les activités économiques de nos investisseurs et les droits et intérêts légitimes de nos ressortissants ne doivent pas être injustement lésés dans le cadre de l’application de la loi américaine», avait-il poursuivi. Séoul a envoyé du personnel diplomatique sur place, avec notamment pour mission de créer un groupe de travail afin de faire face à la situation. Les autorités sud-coréennes ont également fait part à l’ambassade des Etats-Unis à Séoul «de (leur) inquiétude et de (leurs) regrets» concernant cette affaire. En juillet, la Corée du Sud s'était engagée à investir 350 milliards de dollars sur le territoire américain à la suite des menaces sur les droits de douane de Donald Trump. Celui-ci a été élu pour un second mandat en novembre 2024, en particulier sur la promesse de mettre en oeuvre le plus important programme d’expulsion d’immigrés de l’histoire de son pays. Depuis, son gouvernement cible avec la plus grande fermeté les quelque onze millions de migrants sans papiers présents aux Etats-Unis. Au prix, selon des ONG, des membres de la société civile et jusqu’aux Nations unies, de fréquentes violations des droits humains. D’Atlanta, le Bureau de l’alcool, du tabac, des armes à feu et des explosifs (ATF) a expliqué sur X avoir participé à l’arrestation d’environ 450 «étrangers en situation irrégulière» au cours d’une opération dans une usine de batteries, une coentreprise entre Hyundai et LG. Selon son site internet, Hyundai a investi 20,5 milliards de dollars depuis son entrée sur le marché américain en 1986 et compte y investir 21 milliards supplémentaires entre 2025 et 2028. L’usine d’Ellabell a été officiellement inaugurée en mars, avec l’objectif de produire jusqu'à 500.000 véhicules électriques et hybrides par an des marques Hyundai, Kia et Genesis. Elle devrait employer 8.500 personnes d’ici à 2031. © Agence France-Presse