Les Big Tech serrent la vis dans leurs dépenses

Apple, Amazon, Alphabet, Meta et consorts coupent dans leurs coûts et leurs recrutements.
Capucine Cousin
GAFAM Google Alphabet Apple Facebook Amazon Microsoft
GAFAM Google Alphabet Apple Facebook Amazon Microsoft  -  AdobeStock

Apple, Amazon, Alphabet, Meta, mais aussi Uber : plusieurs groupes technologiques cotés doivent rationaliser leurs dépenses – en partie pour rassurer les marchés alors que leurs valorisations ont chuté ces dernières semaines.

Les Big Tech, dont la valorisation a gonflé en Bourse cette dernière décennie, et plus encore pendant les confinements, ont connu de lourdes pertes avec le repli des marchés. Apple, Amazon, Alphabet (Google) et Meta (Facebook) ont perdu, ensemble, 2.100 milliards de dollars de capitalisation boursière depuis le début de l’année. Pour d’autres acteurs de la tech, c’est encore pire. Depuis le début de l’année, DoorDash, le leader américain dans la livraison de repas à domicile, a perdu 52%. La fintech Affirm, un des géants du secteur du paiement différé, s’est écroulée de 75%. Shopify, un acteur du e-commerce, souvent cité comme rival potentiel d’Amazon, a perdu 72%.

3.000 licenciements chez Better.com

Les entreprises technologiques réagissent en s’attaquant aux bases – en coupant dans les dépenses et en se concentrant sur leurs fondamentaux. Toutes passent au crible leurs effectifs comme moyen immédiat de réduire leurs coûts.

Layoffs.fyi, un site qui suit les licenciements parmi les start-up technologiques – publiques et privées –, a enregistré une augmentation des départs à partir de février. La fintech Robinhood s’est séparée, fin avril, de 340 personnes, soit 9% de ses effectifs. Carervana, revendeur en ligne de voitures d’occasion, vient de licencier 2.500 salariés. Better.com, qui exploite une plateforme en ligne de création de prêts hypothécaires, 3.000 salariés (33% de ses effectifs).

Il en est de même chez les plus gros. Tel Uber, le leader des services de véhicules avec chauffeur, qui a perdu 42% en Bourse depuis début janvier. «Les règles du jeu ont changé. Maintenant, il s’agit du cash-flow disponible», a-t-il précisé récemment dans un mémo cité par CNBC. «En période d’incertitude, les investisseurs recherchent la sécurité», a-t-il ajouté.

Réalité virtuelle en pause

Meta (Facebook) serre lui aussi la vis. Après avoir mené brutalement, fin 2021, un rebranding(changement de marque) et un virage radical dans les activités futures de la société, Mark Zuckerberg, son fondateur et directeur général, va couper au sabre dans les dépenses de Reality Labs, indiquait Reuters le 11 mai. Cette division de réalité virtuelle et augmentée a représenté plus de 10 milliards de dollars de pertes en 2021, et 3 milliards de dollars au premier trimestre 2022. Et son activité ne sera pas une source majeure de revenus avant 2030, d’après Mark Zuckerberg.

Le détail des projets annulés ou mis au placard sera communiqué aux équipes de Meta ces prochains jours. Et un coup d’arrêt sera mis aux recrutements.

Autre exemple, Twitter : sur le point d’être racheté par le milliardaire Elon Musk, le réseau social a annoncé, jeudi dernier, après des résultats trimestriels en demi-teinte, qu’il «réduisait les coûts non salariaux». Son PDG, Parag Agrawal, a annoncé dans la foulée qu’il imposait un gel des embauches.

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