L’entrée de Moncler à la Bourse de Milan électrise les investisseurs

Le prix d’introduction a été fixé à 10,20 euros dans le haut de la fouchette indicative, valorisant la société à 2,55 milliards d’euros
Antoine Duroyon

L’Italie compte un milliardaire (en dollars) de plus. L’introduction en Bourse de Moncler se révèle être une excellente affaire pour son président, Remo Ruffini. Avec une participation de 32% dans le célèbre fabricant de doudounes haut de gamme (via sa holding Ruffini Partecipazioni dont il détient 86%), le dernier repreneur de la marque, qui ne cède toutefois pas ses titres, voit son patrimoine culminer à 1,1 milliard de dollars (798 millions d’euros), selon le Bloomberg Billionaires Index. Il faut dire que le prix d’introduction de l’action Moncler a été fixé à 10,20 euros, soit le haut de la fourchette indicative (8,75 à 10,20 euros).

Un tel niveau valorise la société italienne d’origine française, dont les ventes ont progressé de 32% l’an dernier, à 2,55 milliards d’euros. Les investisseurs ont afflué en masse; la tranche de 80% réservée aux institutionnels a été sursouscrite près de 31 fois, ce qui représente un volume d’ordres de plus de 20 milliards d’euros. Le solde de 20% est destiné aux investisseurs individuels italiens et japonais. Les actionnaires de Moncler, parmi lesquels figurent Carlyle, Brand Partners et Eurazeo, doivent récolter jusqu'à 681 millions d’euros.

En 2011, la société d’investissement française avait acquis 45% du capital de Moncler pour 418 millions d’euros. Elle en cède aujourd’hui 14%, tandis que Carlyle vend la moitié de sa participation de 18%. Moncler affichera ainsi un flottant d’environ 27%, voire de 31% en cas d’exercice de l’option de sur-allocation. La cotation à la Bourse de Milan doit débuter lundi prochain. Bank of America, Goldman Sachs et Mediobanca pilotent l’IPO, la plus importante en Italie depuis celle d’Enel Green Power en novembre 2010, aux côtés d’UBS, JPMorgan et Nomura.

Avec ce projet d’IPO, qui en est à sa deuxième tentative, Moncler entend imiter la performance réalisée par Brunello Cucinelli, le fabricant de cardigans en cachemire, et de Salvatore Ferragamo. Les titres des deux sociétés italiennes ont plus que triplé depuis leur mise sur le marché en 2012 et 2011, respectivement. Le secteur du luxe est clairement prisé par les investisseurs, alors que le groupe de logistique italien Savino del Bene a renoncé à sa cotation à Milan qui était prévue le 5 décembre faute d’une demande suffisante.

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